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                        ORIGINES DE LUGDIINUM.                           353

de l'archéologie suisse présentent comme une sorte d'avant-garde
des Galates, Gaulois ou Celtes, c'est-à-dire l'Ombrien (1).

midables qu'Hercule ne peut les vaincre sans l'aide de son père (Mêla, II,
5, et notre art. Arus). D'après le témoignage unanime des historiens, les
Lélèges et les Ligures auraient possédé de bonne heure les côtes septen-
trionales du bassin de la Méditerranée. Intrépides marins, mais redouta-
bles corsaires, ils étaient l'effroi des navigateurs ; leurs flottilles infestaient
la mer, et leurs hordes, toujours armées, le rivage. De là, cette descendance
de Neptune, celte taille surhumaine, et cette réputation d'anthropophages
que leur décernent les cycles homériques et les traditions heraeléennes.
Dans le sud-est du continent européen, ils dépendent d'un rameau pélas-
gique mêlé à des Ombres: leur type symbolique, Polyphème, IlMfri[ioç
 « au langage bruyant » ou plutôt « multiple », met à mort, amant mal-
heureux de Galatée, le pélasge Acis qu'elle préfère, amant heureux rend,
 d'après une tradition citée plus loin, cette divinité mère de Galas et de
 Kcltos ; ils sont donc antérieurs aux vrais Galls. Dans l'ouest et le sud-
 ouest, ils paraissent venir d'un très-ancien assemblage d'Ibères ou Atlantes,
 d'Ombres et de ces Pélasges dont les anciennes histoires de la Corse nous
 ont transmis le nom dans sa forme ombrienne: Ba(-ari « émigrants ».
 L'antiquité a désigné les Ibéro-Ombriens par le nom de Celtibères. Au de-
 meurant, divisés en deux parts : constructeurs sédentaires et turbulents
 pirates, les Lélèges ou Ligures sont les Malais du vieux monde occidental.
     (1) Gai ates et Gall-m sont deux noms entièrement analogues. « Touç
 ToCkàzaç Totn-é-a{
 dans l'éponyme Galas,filsde la nymphe Galal-ée, et ce Galas a pour frère
 KSXTOÇ, éponyme des KSKTM, Celtœ, Celtes (App., Bell, illyr., 2). Sou-
 mis à l'analyse, kêltce donne le dénominateur hel et l'ethnique ete ou ate,
 d'où se déduit Kelat ou Kelet-œ, qui, par le rejet de la voyelle médiane, a
 formé Kelt-œ, comme Me(t4-a Malt-e, Volut-a Volte, calid-us cald des
  patois du midi, chald de l'anc. franc. D'autre part, une prononciation
  inhérente encore à notre race a produit l'ai ou l'e de kel, à l'instar de clef,
  clavis, blé, bladum, italien, italianus, romain, romanus, ete. Keltœ a donc
  formé d'abord Kalatœ et mieux Ghalatœ, le k répondant ici à l'aspiration
   c'h desCymris (Cf. Khiât-n, ail. gut, angl. god, gr. «-l'AT-oç, suivant Ben-