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 384                         ORIGINES DE LUGDUNUM.

 le p r e m i e r ; celui d o n t l'industrie plus perfectionnée arrivait à
 c r é e r des m o n u m e n t s de roches entassées ou dressées s y m é t r i -
 q u e m e n t , la Dole t r a d i t i o n n e l l e ( 1 ) ; celui, enfin, q u e les travaux


   (1) Cette seconde race est ou la pêlasgique ou la ligurienne : la pélas-
gique composée de peuples constructeurs par excellence et souveraine dans
une partie de l'Europe, à une époque qui dépasse le plus lointain horizon
de l'histoire ; la ligurienne, sa parente, dont plusieurs tribus, les cyclo-
péennes entre autres, ont mérité de donner leur nom aux édifices d'appa-
reil irrégulicr. La première a été le sujet d'excellents travaux; occupons-
nous de la seconde dont la source est toujours enveloppée de ténèbres.
   Les Ligures d'Italie, de Gaule et d'Hispanie sont identiques aux Lélèges
du continent et des iles de la Grèce. L'un et l'autre nom s'interprètent
« hommes de sang mêlé ». Seulement, chez les Ombres, habitants de la
Grèce, Lélèges, Aé^sysç, sing. As^s?, vient du vieux superlatif celtique de
duplication: Kiy-My « très-mélangé », tandis que, chez bas Galls et Cym-
ris, Ligur, Lloegur, Lloeggur procède du dénominateur unique et de mur,
en const. gur, homme : Lig-wur, Loeg-gwr « mélangé-homme » ; énon-
ciation que les Grecs rendaient plus simplement par l'élément seul :
Afy-uç « mélangé-le ». La fusion ethnogénique, qui avait donné l'être aux
Lélèges, était adoptée de Strabon : "keMoi ztvsç sx 7ra),aici0 f«ya