Revue du Lyonnais » série 3 - n°3 ( 1867 ) » pp.324

    324                       UNE AVENTURE

     m'aperçois des fatales conséquences de mon étourderie, ah !
     croyez-bien que rien ne me coûte pour réparer mes fautes, et
     qu'au prix même de mon sang je saurai prouver la sincérité de
    mes regrets, de mon repentir.
       LA COMTESSE [à part). Le malheureux, il va nous trahir.
       LE MARQUIS (« part). Il faut que tout ceci s'éclaircisse. (A
     Bouffiers) Je suis à ton service, je te l'ai dit , mais aupara-
    vant
       BOUFFLERS. Ah ! pardon, j'oubliais, tu iras trouver de Lor-
    nange pour régler avec lui les conditions- d'une rencontre qui
    aura lieu dans une heure.
       LE MARQUIS. D'accord, mais auparavant, j'exige de toi une
     preuve d'estime et d'amiLié.
       BOUFFLERS. Quelle qu'elle soit, je te l'accorde davance.
       LE MARQUIS. Montre-moi le portrait d'Aline.
       LA COMTESSE (« part). L'imprudent.
        LE MARQUIS. Je te donne ma parole que jamais personne au
     monde ne saura de moi quelle est ton héroïne , si toutefois je
     me trouve la connaître.
       BOUFFLERS (embarrassé). Voilà, marquis, je te l'avoue, une
    singulière demande. Quel intérêt peux-lu avoir?...
       L