page suivante »
nu CHEVALIER NE BOUFFLF.RS. 3 ' '•> de fantaisie. Ce petit minois chiffonné ne me dit n'en du tout et ne ressemble guère à l'image qui m'a suivi durant toute la cam- pagne. Il est vrai que cette image était un peu vague, un peu in- décise. (Il s'approche d'Aline et lui dit avec tendresse.) Aline ! AUNE. Plaît-il, monsieur? BOUFFLERS. Ton cœur ne te dit-il rien près de moi ? ALINE. Oh ! absolument rien, je vous assure. BouFFtERs. C'est exactement comme moi. Ce cœur qui tout à l'heure ne demandait qu'à parler auprès de la comtesse, qui bat- tait à rompre ma poitrine au seul souvenir d'Aline, reste main- tenant insensible. Non décidément, cette jeune fille ne peut être Aline... (// va pour sortir et revient sur ses pas.) Au fait, une der- nière épreuve. (Il s'approche d'Aline et lui prend la main,) Elle ne la retire pas ! Voyons encore. [Il l'embrasse, Aline fait une petite moue et ne bouge pas.) Elle ne dit rien ! Elle se laisse em- brasser ! Décidément ce n'est pas elle,... Mais alors ce n'est pas elle non plus qui a raconté à sa maîtresse... Comment celle-ci a-t-elle pu savoir? (Comme saisi d'une idée soudaine.) Ah ! cette fois-ci enfin je vais savoir la vérité ! (Il sort en courant. Aline le suit des yeux en levant les épaules.) ALINE. Il est iou bien sûr, il est fou -, courons raconter tout cela à madame la comtesse. FIN DU PREMIER ACTE.