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292 ENLÈVEMENT DES TABLEAUX « L'Empereur, qui était premier consul a son retour de Marengo , porte l'uniforme de général français; un manteau militaire donne plus d'ampleur et de noblesse a ce costume. « Le coloris, très-brillant, de ce tableau est d'un ton vrai ; la distribution des lumières et des ombres est bien entendue, et l'expression des têtes ne laisse rien à désirer... » Artaud termine son article, en tête duquel on lit : CON- SERVATOIRE DES ARTS, par quelques mots sur une autre com- position d'un peintre appelé Gallais, qui devait aussi prendre place au Musée de Lyon. Cette peinture, non encore ter- minée , représentait XEntrée triomphale de, Bonaparte à Lyon. Fortuné ROLLE. coup plus ancienne. Pour ne parler que des remparts, aujourd'hui dé- truits, de la Croix-Rousse, qui remplaçaient ceux qui s'élevaient le long des Terreaux, ils furent commencés sous le règne de François 1" et achevés sous ses successeurs. Les comptes de la ville sont là pour attester le fait. Quant à la participation de Henri IV à ces travaux de défense, elle se réduit à ceci: En 1597, le Consulat adressa une requête au roi pour obtenir de Sa Majesté les subsides qui étaient indispensa- bles pour réparer les fortifications de la ville qui, partout dégradées, menaçaient ruine. [Actes consulaires, BB. 134.) Ce prince fit la sourde oreille jusqu'en 1602, époque à laquelle il écrivait au Consulat de pour- voir le plus diligemment possible aux fortifications de la ville. (Actes consulaires, BB. 139.) Cette mesure urgente était sans doute com- mandée au roi par la défiance que lui inspirait la conspiration récente du duc de Biron ; car la France était alors en paix avec le duc de Savoie, et Lyon avait cessé d'être une place frontière, par le fait même de la réunion de la province de Bresse au royaume. (A continuer).