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DU MUSÉE DE LYON EN 1815. 289 dans la même salle; — 4° la Nativité, par Philippe de Cham- pagne. Ce grand tableau, retouché dans quelques parties,est un peu froid, mais on y remarque des têtes et des détails rendus avec un pinceau moelleux et d'un bon ton de cou- leur; — 5° l'Adoration des Mages , de l'École de Rubens. Cette pièce capitale, peinte dans la plus célèbre École de" Flandre, a toute la force de couleur et la franchise de touche d'une peinture originale. La même composition se trouve, avec quelques différences, dans le musée Napoléon* — 6° le Crucifiement de saint Pierre, d'après le Guide. L'ori- ginal a été peint dans le temps où l'auteur voulait imiter la manière du Caravage. Par cet ouvrage, il s'était placé a côlé du peintre vigoureux qu'il prenait pour modèle... Cette su- perbe copie donne une idée parfaite des beautés de l'original ; elle a été faite par Fabre; — 7° le Christ porté au tombeau, d'après Michel-Ange de Caravage, On ne doit rechercher dans les figures qui composent les tableaux du Caravage ni le choix ni le beau caractère que l'on admire dans les pro- ductions de l'École romaine. Cette copie, faite par Perrin, conserve toute la vigueur du tableau original; — 8° le Christ mort, sur les genoux de la Vierge, d'après Annibal Car- rache... Garnier est l'auteur de cette superbe copie; — 10° une Sainte-Famille dans un paysage, d'après Le Poussin. On admire la sagesse de cette composition : l'ex- pression de sainte Elisabeth est remarquable; — 11° Lyon relevé de ses ruines, par Pierre Revoil, élève de David. Sa Majesté passant a Lyon après la victoire de Marengo, y posa la première pierre des façades (1) de la place Bellecour. (1) Tout Lyonnais connaît la signification de ces mots, dont je vais donner l'explication pour ceux qui l'ignorent. On appelle ainsi deux vastes édifices symétriquement construits, en regard l'un de l'autre, sur les côtés Est et Ouest de la place Bellecour. fis remplacent des constructions analogues, tombées sous le marteau révolutionnaire. 19