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242           FAMILLES LYONNAISES, DE COMBLES.

rage de la lire, qu'elle ne soit faite avec beaucoup d'esprif et
d'habileté. On m'a assuré qu'elle avait été jouée à Lyon.
   Le second ouvrage de M. de Combles est : l'Art de mysti-
fier dans les jardins. A Lœtitia, 1784, in-12. Dans'ce petit,
poème d'un genre badin, l'auteur fait la description de la
maison de campagne qu'il possédait à Anthon en Dauphiné,
et des surprises qu'il avait ménagées aux visiteuses de son
parc, traquenards, trappes, fusées que l'on faisait partir en
marchant, bancs rembourrés d'épingles,cadrans qui lançaient
de i'eau h la figure, etc. Le poème est précédé d'une épître
dédicatoire à Mlle de Trois-Sens, sourde, muette et aveugle
de naissance, signée de Bernanbois, et suivi du privilège et
de l'approbation.
   VAlmanach Caquerct. Tel est le titre du troisième
ouvrage ; je ne l'ai jamais vu et je ne connais aucun biblio-
phile qui l'ait rencontré. Peut-être n'a-t-il jamais existé
qu'en projet, je ne le cite que pour mémoire.
   J'ai déjà transcrit, dans la Revue, une chanson sur les
ballons, sans nom d'auteur, mais évidemment de M. de
Combles, car le trajet de la Seine en sabots élastiques y est
annoncé. Une chanson très-célèbre a Lyon, est celle qu'il
fit pour MUe Fuselier. Il est impossible de la donner dans
son intégrité. Citons seulement quelques vers des moins
décolletés, pour donner une idée de ce genre qui divertissait
une génération moins prude que la nôtre :

                          Air très-connu.

              Pétrarque a célébré la belle Laure,
              Quand il chanta ses amoureux regrets ;
              Sophie au jour ne brillait point encore,
              Pour elle seule il aurait fait des


              Cupidon boude, il s'ennuie à Cythère ;
              Il a raison, c'est un pays perdu ;