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              FAMILLES LYONNAISES, DE COMBLES,                  M'3

              Depuis que les Glaces sont à la Claire,
              À tout l'Olympe il a tourné le


              Potentats, l'éclat de votre couronne
              M'éblouit peu, ce n'est pas là mon lot ;
              J'aime mieux voir Sophie en amazone,
              Nonchalamment assise sur son



   La famille Fuselier, à laquelle appartenait l'héroïne de
cette chanson, était originaire de Montagny-en-Lyonnais.
Pierre Fuselier, marchand de dorures, rue Quatre-Chapeaux,
mort en 1738, a 52 ans, avait acquis une grande fortune, et
acheta la maison de campagne dite la Grande-Claire. Peu
de temps après on lui vola sur la route de Marseille un ballot
où il y avait pour quatorze mille livres en sequins d'or. Sa
femme était de Saint-Quentin-en-Picardie, et se nommait
Chaùfourneau; il en eut deux garçons et deux filles. Le
cadet eut la Claire et entra chez les Jésuites ; une des filles
de Fuselier épousa M. Dareste, conseiller à la Cour des Mon-
naies. Fuselier laissa une fortune de près de 500 mille livres.
   La propriété de la Claire, située au faubourg de Vaise,
près de la gare actuelle, a complètement disparu, sauf, je
crois, quelques parties de la maison. C'est fâcheux, car elle
était charmante et de plus des souvenirs historiques d'un
puissant intérêt y étaient attachés. Ce fut sous ses beaux
ombrages que le Consulat reçut Henri IV, lorsqu'il vint a
Lyon, en 1595(1).
    Deux cents ans plus tard, les Lyonnais, épuisés par une
 lutte inégale contre le despotisme sanglant de la Révolulion,
 se réunirent encore dans le parc de la Claire, pour corn -

 (1) Voir Cochard. Guide du voyageur à Lyon. — Histoire de Lyon, par
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Monfalcon, etc.