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                  JACQUES DE VIINT1M1LLE.              ï>27

grec en français l'oraison ou apologie de Lysias sur le
meurtre d'Eratostliène, surpris en adultère. Cette tra-
duction parut à Lyon, en 1576, précédée,, suivant l'usage,
de vers latins et français adressés à l'auteur par divers
poètes du temps, tels que Jean de Ghevigny, G. Chappuys,
Antoine Armand, et accompagnée d'un commentaire de
Bugnyon, dans lequel « est traictée et comprinse toute la
matière des adultères insérée dans le droit civil. » Bu-
gnyon plaça en tête de l'ouvrage la lettre suivante, qui
contient ses remerçîments au traducteur :
  « A noble et généreux seigneur Jacques, des comtes
de Vintemille, Rhodien, etc. Philibert Bugnyon, juris-
consulte masconnais, salut.

  « Je serois du tout ingrat envers vous, Monsieur, si
« ayant reçu ce bien de votre part qu'en ma faveur I'o-
« raison de Lysias, qui se présente, soit mise en public,
» je ne tâchois de l'accompagner du commentaire que je
« vous ay dès-longtemps promis.... Et me sens gran-
« dément obligé à votre seigneurie, d'avoir gaigné ce
* poinct, que pour l'amour de moy, en l'âge où vous es-
« tes, vous ayez prins la patience, et croy-je le plaisir,
« de faire celuy parler françois , qui n'eut jamais eu le
« crédit d'estre etparoistre entre les nostres, si ne l'eus-
« siez mis en autorité, bruit et réputation : par le moyen
« de laquelle j'estime qu'il sera bientost si avancé, que
« peu d'autres Grecs y seront les mieux venus. Ce qui
« me contrainct de vous prier mettre la main au surplus
« de ses insignes et laborieuses œuvres, de la traduction
« desquelles vous me rapporterez moins d'honneur que
« vous vous en estes acquis par la docte Cyropédie de
« Xénophon, e t c . . Ne permettez donc, Monsieur, que la
« république et nation françoise soit privée du fruict qui