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226 JACQUES DE VINTIMILLE. C'est à peu près dans le même temps que Vintimille, à la prière de Maclou Popon, composa une histoire généa- logique de sa famille, sous ce titre : Discours des hom- mes illustres de la race des comtes de Vintimille, Pa- lêologues et Lascaris. Il la dédia à son ami, et la lui envoya sous la condition d'en faire, après l'avoir lue, un présent à Vulcain. Mais Popon n'eut garde de prendre au sérieux la recommandation de Vintimille. La copie manuscrite de cet ouvrage que possède la bibliothèque impériale (l) provient du monastère de Saint-Germain- des-Prés, auquel elle avait été léguée, en 1732, par Henri de Cambout, duc de Coislin, évoque de Metz, qui la tenait - lui-même de Louis Machon, chanoine de Toul. Elle doit avoir été faite , après la mort de Jacques de Vintimille, pour Prosper, son neveu, fils de Marc ; car elle contient une notice sur Prosper et les armes des Vintimille, plusieurs fois écartelées ou accolées avec celles de ma- dame Claude de Cornillion, sa femme. Malheureusement, Jacques, dans cette sorte de compilation biographique (2), s'oacupe moins de lui-même que de sa famille, et les documents qu'on y trouve sur celle-ci manquent quelque- fois d'exactitude, parce que, comme il nous l'apprend, les titres anciens de sa maison étant en la puissance de son frère, au Cunio, il n'avait pu, en écrivant, consulter que ses souvenirs. Quelques années après, Vintimille, sur la demande de Philibert Bugnyon, avocat en la sénéchaussée, siège présidial de Lyon et parlement de Dombes, traduisit du (t) Voir l'Avertissement. (2) Les premiers auteurs qui en fassent mention sont Palliot, dans son Parlement de Bourgogne, et le P. Louis Jacob, dans l'ouvrage qu'il a com- posé en langue latine sur (es Écrivains illustres de Châlon. Tous deux flo- • rissaient au XVII e siècle.