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                    A PKOPOS IW MONT PILAT.                   2!i

  tueux, et n'ont plus qu'à jouir, au sein des fleurs, de toutes
- les délices que la terre peut leur offrir (1). »
     Mais, et ce ne sera pas la moindre de vos gloires, vous
  ne cherchez pas, à l'aide de votre science, à nous enlever
  l'intervention d'une intelligence éternelle. Cette Provi-
  dence éclate à vos yeux dans les moins apparentes de ses
  Å“uvres, et votre loupe et votre scalpel nous la font voir
  aussi prévoyante, aussi merveilleuse dans les mille
  facettes de l'Å“il d'un papillon que dans les nobles facul-
  tés dont elle a doté la famille des hommes , « le but, la
  main de la Providence, » vous plaisez-vous à dire.
     Continuez donc ! S'il nous est permis à nous, chercheurs
  de noms antiques, de deviner celui que portait le Pilât
  chez les hôtes primitifs de la Gaule, il vous est donné à
  vous de savoir le rôle que ce haut sommet remplit dans
  la création, et de n'être ignorant d'aucune des peuplades
  entomologiques de qui,, depuis son apparition, il est la
  changeante et perdurable patrie. En vous lisant, Horace,
  cet autre de nos maîtres, vous appliquerait plus d'une
   fois, je me l'imagine, son immortel arrêt:
              Omne tulit punclum qui miscuit utile dulci.

     Recevez, Monsieur, l'assurance de ma profonde et bien
  sincère estime.
                                                   A. PÉAN.