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                     ARMOIRIES »E LYON.                       185

chef des ponts et chaussées, pour les prier : M. le. Sénateur,
de régulariser nos armoiries si on ne veut plus de fleurs
de lis, M. l'ingénieur en chef, de faire changer le champ
d'azur des armoiries du pont Tilsitt en champ de gueules.
  Agréez, Monsieur, etc.


      Lettre à M. Debombourg sur les armoiries de la ville.

                               Lyon, le 29 janvier 1867.


          Cher Monsieur DEBOMBOURG,

   J'ai lu avec intérêt les réflexions que M. Louis Real
vient de publier, dans la Revue du Lyonnais, sur les
Armoiries de Lyon. Je partage complètement sa manière
de voir sur tous les points contenus dans son article.
Seulement je me permettrai une rectification à l'endroit
de la proposition qu'il émet au sujet de l'origine du chef
aux trois fleurs de lis d'or.
   Quant à vous personnellement, je vous prierai d'abord
de me dire sur quelle preuve vous vous appuyez pour
avancer que ce fut en 1320 que la commune prit pour ar-
moirie le lion lampassé sur champ de gueules. La ville
de Lyon pouvait, en effet, avoir adopté le lion rampant
pour emblème, antérieurement à cette époque, non en
qualité, de commune mais pour caractériser son peuple,
de même que Rome avait la louve, Athènes la chouette,
etc. ; mais elle ne songea vraisemblablement pas à se fa-
briquer une armoirie dans les règles. Le sceau dont elle
se servit jusqu'en 1380 (je n'en a* jamais rencontré d'au-
tre sur les pièces postérieures à cette époque) n'était
qu'un cachet gravé en creux et qu'on appliquait sur une
couche de cire rouge. Il y e"n avait de trois modules diffé-