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'186 ARMOIRIES DE LYON. rents ; le plus petit, qui servait aux actes courants, avait pour légende : SIGILLVM SECRETVM VNIVERSITA- TIS LVGDVNI ou LVGDVNENSIS, si vous aimez mieux. Mais ces cachets, quelle qu'en fût la grandeur, ne cons- tituaient point des sceaux d'armes; ils n'étaient que de simples marques, comme le fait très-judicieusement ob- server M. Morel de Voleine. Je crois donc que, dans le courant du XIVe siècle, Lyon n'eut point d'arraoirie peinte et que, même à la rigueur, les empreintes de ses sceaux peuvent ne pas être considérées comme une armoirie. Me trompé-je? Je lïgnore; mais cette opinion, si elle n'est pas complètement la vérité, n'offre rien du moins qui l'offusque. Plus tard il en fut autrement. Passons à ce qui concerne M. Real. Celui-ci ne pèche que par défaut d'information. Après avoir rappelé les cir- constances de la réunion de la ville de Lyon à la couronne de France, M. Real ajoute: « Cet événement avait une « haute importance politique, et les Lyonnais, pour en « perpétuer la mémoire, ajoutèrent à l'écu de leurs armes < un chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or. Cet • - « écusson subsista ainsi, sans changement, pendant « toute la période monarchique, jusqu'en 1790, époque " à laquelle il disparut, etc. » Le chef d'azur à trois fleurs de lis d'or a aujourd'hui une origine authentique et beaucoup plus moderne. Voici, en effet, ce qu'on lit en tête d'un document de la fin du XVe siècle, sur la situa- tion de la ville de Lyon, au point de vue des impositions levées pour le compte du roi (Archives de la ville) : « L'an Ã4..., le Roy..., pour décorer sa ville de Lyon, « à laquelle il avoit donné quatre foires, l'exempta d'estre " taillable avec le plat pays de Lyon et la mit au nombre « de ses villes franches et, en signe 'de ce, la décora en