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184                    ARMOIRIES DE LYON.

« lui-même, sans ses fleurs de lis, n étant plus le chef
« du royaume, ne signifie plus que nous en faisons par-
« tie (1). » Par cette citation, l'on voit que M. L. Charvet
donne au chef une origine différente de celle de l'écu avec
son lion, qui reste toujours, tandis que le chef change et
représente le pouvoir régnant, selon qu'on y met des fleurs
de lis, des abeilles ou des étoiles; donc, en y mettant ac-
tuellement des aigles, on aura les armes de la France
impériale et tout pourra s'arranger. Quant au mot grim-
pant que j'ai employé pour rampant, j'ai eu tort, et cela
d'autant plus que M. Morel de Voleine avait déjà re-
pris M. Martin-Daussigny sur cette mauvaise appellation
héraldique (2). Mais que voulez-vous ? ce mot de rampant,
appliqué à un beau lion qui se dresse sur ses deux pattes
et tient fièrement un glaive, est tellement peu réaliste
 que vous-même, Monsieur, vous employez le mot grim-
pant dans votre critique, en conseillant à M. Bonnet « de
 « placer tout bonnement, sans tant de recherches, sur
 « l'écu de la statue, les anciennes et véritables armes de
 « la ville de Lyon      de gueules, au lion d'argent GEIM-
 « PANT armé à dextre d'un glaive, etc., etc. » C'est bien
 le cas d'appliquer ce dicton errare humanum est, et tou-
tes ces contradictions justifient bien le bon sens du con-
 seil de M. Rolle, archiviste delà ville, qui m'écrit,à pro-
 pos de notre querelle, qu'au lieu de disputer entre nous,
 nous devrions nous adresser à qui de droit. Or, comme
 cette lettre traite des fleurs de lis, permettez-moi, Mon-
 sieur, de vous la communiquer et surtout, si nous écri-
 vons de nouveau sur les Armoiries de Lyon, que ce soit à
 M. le Sénateur, Préfet du Rhône, et à M. l'ingénieur en

  (1) Revue du lyonnais, t. XX, p. 486.
  (2) Revue du Lyonnais, septembre 1866, p. 261.