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ARMOiRIES DE LYON. 181 « D'ARGENT, comme il nous est resté, se perdent, dit « M. LêonCharvet (1), dans l'obscurité de ces siècles « éloignés. » IL — Vous prétendez « que le lion du Chapitre a une signification toute différente de celle de la ville. » Et moi je pense que ces deux lions n'en font qu'un, et j'ai pour preuve de mon opinion celle du savant héraldiste et his- torien Ménestrier (2) qui dit : « Le Chapitre de Lyon, com- posé de chanoines comtes de Lyon, porte un lion et un griffon affrontés, pour marque de ses deux juridictions temporelle et spirituelle ; le lion est couronné d'une cou- ronne de comte, pour marque de leur dignité de comtes de Lyon. » Cette couronne au-dessus du lion n'est-elle pas le pre- mier chef de nos armoiries? Cela me paraît évident; « et « le griffon, animal composé moitié aigle, moitié lion, « est le symbole des deux parties de cette ville, dont un « côté, était de l'empire, qui a l'aigle pour symbole, et « l'autre était du royaume, dont les anciens comtes, qui « l'étaient aussi du Forez, avaient un- lion pour armoi- rie. » Le P. Ménestrier nous apprend encore qu' « an- « ciennement le Chapitre faisait porter en ses proces- « sions , outre la bannière d'un lion, deux griffons. » D'après cela, permettez-moi, Monsieur, de ne pas parta- ger votre idée que le lion était l'emblème du Christ vain- queur, ecce vicit leo de tribu Juda. Aussi M. Morel de Voleine, notre maître , a-t-il bien soin d'ajouter en note : » L'origine du lion du Chapitre est obscure et peut être multiple. » (1) Monog. des Armoiries de Lyon, Revue du Lyonnais, 1860, tome XX, p. 398. (2) Méthode roisonnce du blason, Lyon, i n - t 2 , 1 7 5 0 , p . 287.