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182                          ARMOIRIES DE LYON.

  L'idée naturelle qui vient à l'esprit que la couronne
comtale du Chapitre était une espèce de chef commun à
tous les comtes de Lyon, a fait dire à M. Charvet (1): « Il
« n'y a pas lieu à s'étonner de ce que Lyon n'eut plus de
« chef sous les archevêques dans ses armoiries ; il nepou-
« vait en changer avec chaque nouveau prélat (2), et
« ceux-ci n'avaient pas d'armes de communauté, du moins
« à ma connaissance. Il n'y avait que le Chapitre qui en
« eût, parce qu'il était corps, tandis que l'archevêque, le
« seul maître réel, n'était qu'un. »
  III. — Etes-vous bien sûr que le chef de gueules du
premier empire «était contraire aux règles du blason, comme
vous le dites? » M. Charvet n'est pas de votre avis, et il
dit avec justesse, je crois : » C'est à tort que M H. Ley-
« marie a cru qu'il y avait faute à placer un chef de
« gueules sur un champ de même. Il n'y a pas là couleur
« sur couleur; il n'y a que couture (3). Ce n'est pas gra-
« cieux, il est vrai, mais c'est héraldique. »
   IV. — L'opinion que le chef des armoiries de Lyon
ait été d'abord semé de fleurs dé lis sans nombre, que
vous réfutez par les notes de M. de Voleine, se prouve
pour moi de deux manières: 1° par la citation suivante
du savant travail de M. Léon Charvet ; 2° par vos pro-
pres expressions. M. Charvet dit : « Vraisemblablement,
" c'est à cette époque de 1320 que remontent les armes
« de Lyon : De gueules, au lion armé et lampassé d'ar-
« gent, sous le chef cousu de France, lequel, jusqu'en
« 1380, sous Charles VI, fut D'AZUK, SEMÉ DE FLEURS DE

   (1)      Revue du Lyonnais, id., p 398.
   (2)      M. Charvet, ainsi que moi, regarde le chef comme une pièce mobile
selon      les temps et les maîtres.
   [:'!)    Id., p. 479.