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176 CHRONIQUE LOCALE. coutumes, productions, événements, M. le curé de Trêves a tout dé- crit avec affection, dévouement, amour, et il s'est mérité ainsi mieux que la reconnaissance de ses ouailles, il doit être profondément re- mercié des historiens. M. Pierre Gras nous a envoyé des Notes sur quelques blasons de la Diana, guide précieux pour tous les visiteurs de la célèbre salle, et des Observations sur l'ouvrage de M. Callet, intitulé : La Légende des Gagats, critique piquante mais juste d'un livre où une imagination hardie cherchait à entraîner la science au-delà des limites qu'elle ne devait pas franchir. — Le savant curé de Notre-Dame-de-Fontaines, l'auteur de VHis- toire de la Papauté au XIVe siècle, M- l'abbé Christophe a été nommé, par décret du 25 janvier, chanoine titulaire de Saint-Jean de Lyon Le nouveau chanoine a été installé le 6 février. Nous nous réjouissons d'avoir à Lyon ce collaborateur aimé. Ce sont de nouvelles œuvres, de nouveaux travaux que cette position va donner à l'Église et à l'histoire. — M. Potier, libraire à Paris, a publié, ces jours derniers, un ou- vrage de M. Le Roux de Lincy sur la vie de Jean Grôlier et sur sa bibliothèque célèbre. Jean Grôlier naquit à Lyon en 1470. Une place de notre ville porte son nom. — Le dernier volume du Mémorial de l'Ain publie un travail du plus haut intérêt sur les fouilles faites à Izernore. Au moment où les études historiques sont si en faveur, au moment où tous les esprits cherchent à remonter aux premiers âges de notre histoire, on est heureux de voir une plume autorisée comme celle de M. Jules Baux nous révéler les secrets du passé et nous initier à la vie et aux mœurs de nos pères. Les ouvriers de Nantua, dit M. Baux, sont dans l'ad- miration en voyant ces murs si habilement appareillés, ces angles si nets et si purs, ces ciments qui résistent à tous les efforts, et ils avouent ingénument leur impuissance à faire aussi bien. Plus de trois cents médailles ont été trouvées dont plus de vingt appartiennent à l'époque celtique. Grâce aux érudits dévoués du département de l'Ain, Izernore va prendre, à côté d'Alésia, une des premières places dans les études qui ont pour objet de faire connaître ce que fut la Gaule avant la honteuse domination romaine. — La Société d'architecture a mis au concours la question suivante : Donner la biographie des principaux architectes lyonnais, à l'ex- ception de ceux qui sont aujourd'hui vivants. Le premier prix consis- tera en une médaille d'or, plus une somme de 800 francs. Le deuxième prix consistera en une médaille d'or. —Nous avions des Sociétés de savants, de littérateurs, de peintres, de musiciens, d'écuyers, de jardiniers, de protecteurs de l'enfance et des animaux, d'à peu près tout. Une seule lacune restait encore; c'était peu mais c'était trop. Aujourd'hui le vide est comblé et rien ne manque plus à notre bonheur. On vient d'organiser une Société de francs tireurs lyonnais. On a déjà des membres et un règlement; je pense un local et une caisse. Mais que vonj-ils tirer? je me le demande ! A. V. AIMÉ V1NGT1UNIEE, directeur-gérant.