Revue du Lyonnais » série 3 - n°3 ( 1867 ) » pp.177

                POESIE.

   LE POÈTE A SA F I L L E .




         i   MADEMOISELLE MiTHILDE FOUI.C




Voici le soleil qui s'incline
Aux bords pourprés de l'horizon ;
L'ombre descend sur la colline,
L'oiseau taît sa douce chanson.
Aux bois, aux champs tout est silence ;
Seul, le rameau qui se balance
Sous des baisers mystérieux,
Au bruit du ruisseau qui murmure,
En s'enfuyant sous 3a verdure,
Mêle un soupir harmonieux.

L'air est pur et la terre est belle !
Enfant, ne sens-tu pas ton cœur
Battre d'une force nouvelle
Pour s'élancer vers le Seigneur ?..
Oh ! ces campagnes, ces étoiles
Qui de la nuit percent les voiles,
Et ces parfums et ce ciel bleu,
Et ces lumières infinies,
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