page suivante »
166 EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS-DES-ARTS. IV. — BEAUX-ARTS. Archéologie. — Architecture. — Sculpture. — Musique. — Art culi- naire. § 1. — Intérieur de la salle d'armes au musée de Cluny , par M. Castiglione. Etourdissant par le nombre des pièces et le fini de leur exécution. C'est à prendre une loupe pour tout décou- vrir. Merveille d'un travail patient accompli avec dextérité. Une boutique au moyen âge, par M. Chatigny. C'est bien peint, niais c'est plutôt une charge du moyen âge , que le moyen âge vrai. Ruines de Pompéi, par M. La Volpe. Peinture chaude, assez archéologique pour intéresser, assez paysage pour plaire. § 2. — Cette section se compose d'un seul projet d'une école de médecine à Lyon. Trois concurrents sont en présence et me paraissent au fond avoir une valeur à peu près égale. Les plans, coupes et élévations attestent de bonnes études, mais le mens di- vinior de l'architecte n'y est pas. Les plans sont, je crois, bien conçus comme distribution. Il est inutile d'en parler, puisqu'il ne s'agit que d'un projet, sans exécution probable. Quant à l'as- pect monumental, il est aussi bien parisien , anglais ou améri- cain que lyonnais. C'est une transaction entre l'architecture classique et l'architecture industrielle. Ni grandiose dans les li- gnes générales, ni originalité dans la conception. Trop de vides et de petits corps détachés; les soubassements ne manquent pas de caractère; les toitures sont manquées et ne présentent ni la majesté de la terminaison horizontale des monuments méridio- naux, ni le pittoresque et le tapage des grands jeux de combles de l'école française du XVIIe siècle. Les concurrents ont adopté ces malheureux toits de pavillons qui font fureur aujourd'hui, toits coniques surmontés d'une pyramide obtuse, juste-milieu que ne sauvent pas les ornements prétentieux de la ferblanterie des crêtes et des girouettes taillées à l'emporte-pièce.