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NOTES SUR UN PEUPLE GAULOIS INCONNU. 103 ancien inspecteur des eaux de Saint-Gervais (Haute-Savoie), près desquelles elle se trouve, et qui l'a étudiée avec le plus grand soin pendant plusieurs années consécutives. EX. AVCTORITA[TE] IMP. CAES. VESPASIANjT] AVG. PONTIFICI'S MAX. TRIB. POTEST. V, COS. V. DESIG, VI. P. P. CN. PINARIVS CORNEL[IVS] CLEMENS LEG. EIVS PROPR :EXERCITVS GERMANICI SVPERIORIS INTEH VIENNENSES ET CEVTRONAS TERJUNÀVIT Ce qui signifie que, par l'ordre de l'empereur Vespasien, Cneius Pinarius Cornélius Clemens, son légat, pro-préteur de l'ar- mée de la Germanie inférieure, a lixé les limites entre les Vien- nois et les Ceutrons. M. Mommsen a tiré du titre même du légat de Vespasien la preuve que les deux peuples en question faisaient partie de pro- vinces distinctes (i). En effet, si les Ceutrons avaient fait partie de la Narbonnaise, comme les Viennois, il aurait suffi du gouver- neur de la Narbonnaise pour opérer la démarcation entre les deux peuples ; mais comme le gouverneur de cette province, et celui de la Rhélie, dont devaient dépendre les Ceutrons, ainsi que les Valknses (le Valais), étaient tous deux de rang prétorien, le rè- glement de l'affaire avait dû être confié au consulaire le plus voisin. (1) Voyez le Bulletin de l'Institut de correspondance archéologique de Rome, 1854, p. XLVIH. M. Mommsen, ayant lu Vallenses au lieu de Vien- nenses, place par erreur les Ceulrons dans la Narbonnaise, mais son raison- nement n'en est pas moins fondé.