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76 NÉCROLOGIE. ETIENNE REY. A Lyon, comme à Paris, les illustrations s'éteignent. Paris vient de perdre Ingres et Cousin ; ici, après Trimolet, nous voyons Etienne Rey disparaître. Rey, peintre de paysages, naquit à Lyon le 28 janvier 1789. Il eut pour premiers maîtres Pillement dont on connaît le genre ma- niéré et Cogel, peintre suédois, professeur à l'Ecole de dessin de Lyon, mort dans notre ville en 1812. Rey, après s'être ins- piré de la pensée de ces artistes, modifia son genre sous l'in- fluence et l'inspiration deRevoil. Vers 1810, il essaya d'établir, avec son ami Thierriat, un atelier pour former des dessinateurs de fabrique, mais la guerre nuisait au commerce : l'atelier, deux fois ouvert, fut deux fois fermé et l'artiste dut choisir une autre voie. En 1814, il fut nommé professeur à l'Ecole gratuite de dessin de Vienne. En 1819, il exposa les ruines d'un portique d'archi- tecture romaine. Cette toile fut remarquée. Depuis lors, il prit rang parmi nos peintres les plus connus, et les paysages qui sui- virent agrandirent et fixèrent sa réputation. En 1821, il fut nommé professeur à l'Ecole des beaux-arts, à Lyon ; en 1823, associé honoraire de la Société des arts de Ge- nève; en 1828, membre de l'Académie de Lyon. Parmi ses nombreux dessins, on remarque les albums qu'il fit pour Mme la duchesse de Berry et pour Mme la comtesse de Tournon, mais l'œuvre qui a le plus illustré son nom est le grand Ouvrage intitulé : Monuments anciens et gothiques de Vienne, en France, dessinés et publiés par Etienne Rey, suivis d'un texte historique et analytique par Vietty. Paris, Treutell et Wurlz, 1821-1831, grand in-fol., et cet autre: Monuments de Vienne, ancienne et puissante colonie romaine ; dessinés et publiés par Etienne Rey, peintre et conservateur du Musée, membre de la Commission des Beaux-Arts. Paris, 1821, de l'imprimerie litho- graphique deVillain, grand in-fol. Ces travaux lui valurent, en 1824, une médaille d'or.