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NÉCROLOGIE. M. LA ROCHE LA CARELLE. M. le baron Ferdinand de la Roche la Carelle, auquel nous avons déjà consacré quelques lignes lorsque nous apprenions sa mort (1), était d'une famille ancienne du Beaujolais, remontant selon Louvet à Edouard de la Roche, damoiseau vivant en 1378,et qui fut déclarée noble et issue de noble race par jugement du bail- liage du Beaujolais, en 1347 (de Valous, Essai d'un nobiliaire lyonnais). Plusieurs alliances rattachaient celle famille à la ville de Lyon. Antoine-Isodore delà Roche,né à Lyon en 1743,y avait épousé, en 1772, Françoise-Thérèse Ferrari de Romans, fille d'Etienne Lambert Ferrari de Romans, capitaine au régiment de Lyonnais, petit-fils de César Ferrari, échevin en 1712, et de Gertrude Charrier de la Roche, fille de Guillaume Charrier de la Roche, président de la Cour des Monnaies et lieutenant de la séné- chaussée de Lyon, et sœur de Louis Charrier de la Roche, qui fut chanoine puis curé d'Ainay, grand-vicaire et officiai de l'arche- vêque de Lyon, député aux états généraux en 1789, et mourut évêque de Versailles en 1827,. Le baron de la Carelle s'était allié aussi à une famille lyon- naise en épousant en 1813 Jeanne-Claudine-Marie-Thérèse Col- labaud de Juliénas, dont l'aïeul et le bisaïeul étdent conseillers et présidents à la Cour des Monnaies en 1728 et 1732 et qui eux-mêmes étaient issus de deux échevins, Durand et Jacques Collabaud, en 1593 et 1696. En 1853, M. de la Carelle publia son Histoire du Beaujolais. Ce lut presque un événement parmi les esprits sérieux adonnés aux recherches du passé et parmi les bibliophiles à l'affût des beaux livres. Celui-ci, en effet, édité avec les caractères élégants, (1) Revue du mois de novembre 1866.