page suivante »
62 LA BA1S0N DE RETRAITES dit, la rue Saint-Joseph se terminait à l'église des Jésuites sous le vocable de Saint-Joseph, à laquelle elle avait emprunté un nouveau nom ; car antérieurement elle s'ap- pelait rue Saint-Jacques. La circulation et le commerce devaient se trouver absolument nuls dans ce quartier, et il n'est pas sans intérêt de rechercher quelle valeur pou- vait y avoir le terrain. A l'occasion du renvoi des Jésuites de Lyon, M. de L'Averdy fit, le 8 mars 1763, aux chambres assemblées du parlement, un compte-rendu sur les biens que ces religieux possédaient dans notre ville et les environs. Il s'agissait d'en distraire les diverses propriétés des col- lèges et de constater ceux de la maison de retraites et des congréganistes, L'emplacement de 1 maison et du < jardin des Jésuites, jui contenait 86,000 pieds carrés, est estimé 150,000 livres. 11 est à présumer que, ce rapport étant fait pour être lu à Paris, il est ici question du pied de roi, égal à 0 m ,325 ; on aurait par conséquent une surface de 9,3 37 mètres carrés, ce qui donnerait au mètre carré une valeur de 16 livres 8 sous. — La livre tournois, ancienne monnaie de compte, d'après la loi du 7 germinal an XI, équivaut à 0 f. 99 cent. (Ann. des longitudes.) La Révolution vint donner le dernier coup aux établissements religieux, et les vastes terrains de ce quartier ne pouvant rester improductifs , s'ouvrirent bientôt à une circulation plus commode et plus active. La rue Saint-Joseph fut continuée sur l'emplacement de l'église de ce nom, laquelle attenait à la maison de re- traites et lui servait probablement de chapelle. Je ne saurais préciser la date de cette ouverture, mais les