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58                    LA MAISON DE RETRAITES

« lettres patentes du 29 avril 1763, qui confient le
« Grand-Coïlége à ia congrégation de l'Oratoire. »
   c Délibérations de divers corps de cette ville, dont
« la sénéchaussée avait demandé l'avis sur ces lettres
« patentes. »
  On lit à la page 11 de ces représentations : « L'extrême
« ambition des prêtres de l'Oratoire engage le consulat
« à excéder ses pouvoirs, en cédant à perpétuité ce qui
« ne lui est pas encore définitivement adjugé. Si l'on
« décidait de ce qu'on doit attendre de cette congréga-
« (ion, par les entreprises du supérieur de la maison de
« Lyon, à peine élevée sur les dépouilles de ses ennemis,
« les citoyens de cette ville en auraient plus à craindre
« que de la société à laquelle l'Oratoire succède. »
   P. 37 -. « De toutes ces réflexions ii résulte que, dans
« la réforme que la cour a jugée nécessaire sur l'admi-
 « nistradon des collèges, le plan le plus opposé à ses
« premières vues,était de remplacer en partie une com-
« munauté par une autre. »
   Ces représentations s'appuient sur les délibérations des
chapifres de Saint-Just-, de Saint-Paul, de Fourvière, de
Saint Nizier, d'Ainay, et sur celés du bureau des finan-
ces de ia généralité de Lyon, et du collège des médecins.
La brochure se termine par un résumé des raisons qui
doivent empêcher de confier l'enseignement à des con-
grégations religieuses, auxquelles on reproche l'amour
de la routine et l'ignorance des choses du monde (1) ;

   (l)D'apiè* ce que j'entends raconter, cette ignorance des choses du
monJe n'existe plus dans certains établissements, tenus par de peu sévères
reiigieux, et les jeunes gens en sortent bien préparés à leur entrée dans
les salons élégants.