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                      DE LA RUE SAINTE-HÉLÈNE.                           41

est due à des assemblées de citoyens, que les Jésuites
recevaient chez eux pour y faire des retraites, et dont
le nombre devint considérable en 1720. Pour obvier à
un encombrement, qui ne permettait pas d'accueillir
tous ceux qui se présentaient, il fut décidé que l'on cons-
truirait une maison, afin de remédier à cet inconvénient.
Les hommes habitués à faire des retraites se cotisèrent,
et l'argent fut déposé entre les mains d'un particulier,
qui, sous la direction du P. de Broissia (1), en jeta les
fondements. Elle fut élevée sur un terrain qui faisait
partie d'un emplacement acquis, le 1er octobre 1637,
de Claude Burlet, pour 4,500 livres, des deniers prove-
nant d'un legs de 9,000 livres, fait par la dame Chas-
sagne à l'établissement de Saint-Joseph. Ce terrain était
considérable, puisqu'il put servir à la maison de retraites,
au jardin qui en dépendait, et à celui des chevaliers
de l'Arc, que les Jésuites avaient vendu à !a ville
moyennant une rente de 220 livres. Il est à présumer
que le consulat profita des travaux de cette nouvelle
construction pour élargir et rectifier la rue Sainte-
Hélène ; car je lis dans le rapport de M. de L'Àverdy,
que les Jésuites possédaient une rente foncière de 200
livres, sur la ville de Lyon, créée le il mai 1722, pour
indemnité du reculement de la maison des retraites.
   11 paraît qu'en 1727, cette construction était loin d'être
achevée, et comme on la réputait d'utilité publique, les

   (1) Dans les divers documents consultés par moi, je lis de Brossia ; mais
le P. Prat, conservateur de la bibliothèque des Jésuites de la rue Sala,
m'apprend que le véritable nom de ce religieux était de Broissia. Un de
ses petits-neveux, le comte de Broissia, est aujourd'hui maire d'Arbois,
déparlement du Jura.