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30                      JACQUES DE VINTIMIIXK.

taine de Lyon et prieur commendataire de Montrottier(l),
dépendance de l'abbaye de Savigny, il appartenait à cette
élite de savants, de littérateurs et d'artistes dont aimait
à s'entourer la sœur de François 1 er , Marguerite, reine
de Navarre, qui le nomma son maître des requêtes (2).
La gravité de ses mœurs, l'ardeur de sa piété, sa noble
prestance (3) , le faisaient remarquer à cette cour si bril-
lante, mais novatrice et quelque peu licencieuse. 11 était
en même temps aumônier de François 1 er (4). On lui doit
plusieurs livres ascétiques, notamment une histoire de
la vie de Jésus-Christ d'après les Évangiles (5) . Épris
de la littérature italienne, il fut le premier qui la fit con-
naître à la France, en traduisant en langue vulgaire les
ouvrages qui obtenaient alors en Italie le plus de vogue (6).
Il a laissé en outre des poésies, qu'on trouve éparsesdans

   (1) Du Verdier et La Croix du Maine, Guichenon, Le Laboureur,
Colonia, Pernetti, Vintimille, de Bello Uhodio, etc.
   (2) Mazzuchelli, Vila di Pietro Âretino (iuBreseia, 1763, in-12, p. 217).
   (3) Insignis forma justitiâque vir est.
         J. de Vintimille, dans une élégie inédite, qu'on trouve à la suite de
      son poème de Bello Hhodio.
   (4) Voir la dédicace à François I e r de la traduction de la Genèse de P.
Arétin par Jean de Vaijzelles (Lyon, Sébastien Gryphias, 1542, in 8°).
   (5) Histoire évangéliqùedes quatreEvangélistes (Lyon, Gilbert do Villiei s,
1426, petit in-8°).— Mais l'ouvrage le plus curieux de Jean de Vauzelles
est intitulé : Les simulachrrs et historiées faces de la Mort, autant élêga-
ment pourtraictes que artificiellement imaginées (à Lyon, sous l'écu de Co-
loignc, 1538, petit in-4 0 , vélin, orné de gravures sur bois représentant des
sujets dans le genre delà danse macabre). La bibliothèque de Lyon en
possède un exemplaire.
   (6) C'est ainsi qu'il traduisit les principaux ouvrages de piété composés
par Pierre Arétin, avec lequel il entretint, comme plusieurs personnages
illustres de son temps, une correspondance littéraire. Voir les Letlere di
Pietro Aretino ( in Parigi, 1609, 6 vol. in-8° ) et les Leltere scritte a Pietro
Areliao.