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 20                           ARMOIRIES.

 compliquée encore de celui qu'il propose de faire adopter.
Et puis, sous un autre point de vue et par des considéra-
 tions d'un ordre plus élevé, serait-il bien digne d'une
grande et noble cité comme Lyon, en marque de sa grati-
tude pour quelques faveurs du prince, de se revêtir des
couleurs de sa maison, c'est-à-dire de la livrée de sa gent
domestique? Je crois qu'il suffit de poser cette question
pour la résoudre (1).
    Pour conclure, il me semble donc, sans vouloir donner
des conseils à M. Guillaume Bonnet, qu'il n'aura qu'une
chose bien simple à faire, ce sera de placer tout bonne-
ment, sans tant de recherches, sur l'écu de sa statue, les
anciennes et véritables armes de la ville de Lyon, qui sont
d'ailleurs les seules légales, nées logiquement des faits
de son histoire : De gueules au lion d'argent       grimpant,
armé à deoctre d'un glaive "de même, au chef d'azur
chargé de trois fleurs de lis d'or en face.
   A ce propos, on doit regretter que l'administration mu-
nicipale lyonnaise n'ait pas cru devoir depuis longtemps
donner l'exemple en faisant représenter officiellement ou
rectifier les armes de la ville telles qu'elles doivent être,
sur tous les monuments publics, comme aussi d'en faire
surmonter les affiches émanant de l'autorité. Car il est
permis de s'étonner, en voyant la moindre petite ville t e -
nir à honneur de représenter son écusson sur ses monu-

   (1) L'auteur a parfaitement raison et il faut bien se garder de con-
fondre les émaux du blason avec les couleurs d'une livrée. Si l'on
adoptait une pareille erreur, c'est pour le coup qu'on nous appellerait
 une nation de laquais.
   Notons encore que les fleurs de lis étaient les armes de la France et
non celles de la famille de Bourbon, de même que l'aigle constitue les
armes de l'empire et non celles de la famille Bonaparte, qui en avait
d'autres qui ne contenaient pas de sinople.                M. de V.