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QUELQUES REFLEXIONS D'UN LYONNAIS SUR LA LETTRE DE M. DEBOMBOURG, A M. GUILLAUME BONNET STATUAIRE au sujet des ARMOIRIES DE LA VILLE DE LYON Malgré le concert discordant qui, suivant M. Debom- bourg, s'élève sur la question, futile en apparence, des armoiries de Lyon, je me permets d'y ajouter une note de plus, — sans aucune acrimonie, bien entendu, — mais dictée tout simplement par l'intérêt qu'un Lyonnais doit porter à tout ce qui se rattache à l'histoire de son pays. Et pourtant il faut bien reconnaître qu'à Lyon, chez les artistes et même parmi les classes instruites, on donne fort peu d'importance à cette question d'histoire locale, et que généralement sur ce sujet, on n'a que des notions fort incomplètes. Donc, puisqu'il est grand temps, comme dit M. Debombourg, de sortir du labyrinthe où l'on est entré, tâchons alors de faire la lumière en y contribuant chacun suivant nos moyens, et c'est ce que je vais faire pour ma faible part. Constatons d'abord que notre noble emblème lyonnais remonte à la fondation même de Lyon par les Romains, puisqu'une petite monnaie d'argent du triumvir Marc- Antoine, frappée trois ou quatre ans après la fondation de cette ville, représente un lion avec- le mot Lugduni. (Colonia, Hist. litt.) C'était trente-huit ou trente-neuf ans avant J.-C. Voilà un titre de noblesse déjà assez