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246 BIBLIOGRAPHIE. pour chacune des inscriptions où se rencontrent ces siglcs. Nous appellerons encore minutie, la description inventoriée de chaque monument , où M. Comarmond prend la peine de signaler le nombre des lignes, les lettres longues, les lettres liées, les lettres effacées, le style de ces lettres, leur hauteur; la hauteur, la largeur, l'épaisseur du bloc. Car, ouïe monument est gravé dans le livre , et alors la nomenclature est inutile , ou le monument lui-même est sous les yeux du lecteur, et celle-ci devient encore plus inutile, à moins que le Conservateur n'ait voulu que Son livre fût un inventaire. Puisque M. Comarmond voulait donner une idée nette de l'état des mo- numents lapidaires , il n'aurait pas dû faire encadrer toutes ses incriptions comme si aucune d'elles ne renfermait de lacune. Puis , il est impossible de pouvoir représenter les formes de la lettre antique au moyen de nos caractères modernes d'imprimerie. La gravure seule peut faire comprendre ces nuances au lecteur. Nous en donnons pour exemple l'inscription de Ve- nustus (pag. 254), et celle de- Valentina (pag. 105), où M. Comarmond n'a pas su distinguer le V voyelle du V consonne, usité au Ve siècle. Il faudrait être bien perspicace, pour trouver dans ces lettres / ALENTiNA oIckiT, ces mots Valentina quœ vixit. Il eût été beaucoup mieux de donner le texte pur et simple de chaque légende avec les restitutions, au lieu d'employer des lettres de toutes les grandeurs, sous prétexte de donner des fac-similé. Il y aurait encore bien d'autres fautes à signaler ; mais nous en avons dit assez pour montrer qu'il y a, dans un ouvrage de cette importance, des lacunes regrettables Si c'est un fait accompli pour ce premier volume, M. Comarmond veillera, nous n'en doutons p:is, à ce que le second ait un meilleur sort. i