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             NOTICE SUR SA1NT-RAMBEUT-DE-JOUX.                  107

de 1500 mètres ; dix occupent un espace de mille mètres à peine,
de l'est à l'ouest, et de 5 ou 600 du nord au sud. Enfin les lo-
calités de Gratoux, des granges de Gratoux , de la Gadinière ,
du Stabat, du Château, sont placées en cercle autour de l'abbay e
sur des rayons de deux ou trois cents mètres au plus.
   La principale agglomération de maisons semble avoir occupé
les ondulations de la pente tournée vers le Sud, qui cotoye la
route de Lyon à sa sortie de Saint-Rambert ; là, en effet, le sol
est profond, les sources coulent abondantes et limpides ; le soleil
grâce à un élargissement relatif de la vallée y paraît plutôt et ré-
chauffe plus vivement la terre que dans le défilé où se trouve
Saint-Rambert, les abords y sont aussi plus faciles. Par les
mêmes raisons les combes de Chantemerle et de Ringe situées
de l'autre côté de la ville reçurent à la même époque de nom-
breuses habitations. Quant à la passe étroite de Saint-Rambert,
elle fut peut-être aussi habitée, mais les maisons dont elle est
couverte maintenant ne permettent pas de l'assurer.
   Nous aurions pu facilement grossir cette liste, si nous avions
voulu aborder les communes voisines, ou seulement les parties
éloignées de la nôtre. Arandas, Tenay, Argis, Oncieu et Torcieu
sont également riches en débris antiques dé tout genre. On sait
qu'une belle collection de médailles romaines fut ramassée en
partie, ou du moins commencée près de nous par l'abbé Chappuis.
Un grand nombre d'entr'elles provenait dit-on, des offrandes
que les paysans faisaient à la messe. Nous en avons recueilli
nous même une quantité notable, soit en bronze, soit en argent,
chez les boutiquiers de Saint Rambert, et nous nous sommes
abstenu de les mentionner parceque nous ignorons leur prove-
nance exacte.
   N'oublions pas de dire que la plupart des maisons gallo-ro-
maines étaient dans le voisinage des sources. Cette coïncidence
est tellement rigoureuse que partout où l'on rencontre une fon-
taine , on rencontre aussi des poteries ou des tuiles à rebord.
Enfin, les découvertes que nous avons citées sont dues au hasard
ou aux loisirs de deux ou trois personnes. Nul à Saint-Rambert
ne s'est occupé spécialement de ces questions, nulle part il n'y