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700                   LA REVUE LYONNAISE

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   L'homme, se trouvant misérable, se console par la pensée que
jadis, qu'il n'a pas vu, valait mieux que maintenant, ce maintenant
qui lui saute aux yeux avec tous ses vices, non estompés par le
lointain.
                                + *


  Dans l'épreuve, nous courons à Dieu, et c'est bien fait. Seule-
ment nous avons tort de croire que Dieu, parce qu'il est Dieu,
exaucera immanquablement la prière que nous lui adressons, parce
que nous lui adressons une prière. Que l'effet ne réponde pas à
notre attente, nous voilà scandalisés ; nous doutons de Dieu, de sa
providence... Des suppliants devraient montrer plus de confiance,
plus de résignation, et ne pas « enjoindre » à Dieu de les tirer de
peine, le plaçant dans l'alternative ou de faire notre volonté, ou
de perdre nos bonnes grâces.


  Ne nous prodiguons qu'à Dieu seul.


  La raison, inspiration habituelle, secondaire; l'inspiration,raison
supérieure, intermittente.


   Comme ces statues qu'il faut faire plus grandes que « nature »,
afin que, vues d'en bas ou de loin, elles paraissent de grandeur
« naturelle», certaines vérités ont besoin d'être « forcées », pour
que le public s'en fasse une idée juste.
                                   *

  Le même désir qui, planté en terre donnera des fleurs d'un jour,
semé au ciel porterait des fruits d'éternité.
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  Le réel donne l'exact; l'idéal ajoute le vrai. Le réaliste ne re-
produit que des choses, l'idéaliste « invente » des êtres.
  L'artiste, esprit et chair, doit se garder du pur idéal, c'est-à-