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  620                           LA REVUE LYONNAISH
    L'A accentué persiste de même à l'imparfait de l'indicatif et aux
  secondes personnes pluriel du présent de l'indicatif et de l'impératif :
 Adportabat = apportave, apportait II 32.
 Vantabat = vantave, vantait II 36.
 Cum-mandabam = commandavou, commandais II 123.
 Portabat = pourtave, portait II 200.
 Se levabat = 5e levave, se levait A 313.
 Re + anc. haut allem. warten + suffixe ate = regarda,
      regardez A 225.
 Placitate = plaida, plaidez A 29.
 Cridate = cria, criez A 32.
 Amatis = aima, aimez II 414.

   Tandis qu'en français l'A se maintient sous sa forme latine à. la
troisième personne du singulier du parfait de l'indicatif : ille amavit
= il aima, en lyonnais, de même qu'en provençal, nous le trouvons
représenté au quatorzième siècle par un e :
Minavit = menet, mena M. O. p. 50.
Pro-pausavit = proposet, proposa M. O. p. 50.
Entravit = entret, entra M. O. p. 54.
Cum-initiavit = comenciet, commença M. O. p. 51, 52, 54.
Cogitavit = cudiet, pensa M. O. p. 54.
Viravit — Viryel, vira M. O. p. 54 (0.
  Au dix-septième siècle, cet e s'est aminci en i, y :
Demandavit = démandi, demanda II 240.
De-moravit = demory, demeura II 247, 242.
* Mancavit =manqui, manqua A 312.
Levavit = levy, leva II 244.
Ancien Scandinave iumba -+- avit = tomby II 181.
* Anavit = aly, alla II 245.


   (1) Œuvres de Marguerite d'Oyngt fms. Oyn), prieure de Poieteins (ms. Pelotens), publiées
par E. Philipon fLyon, N. Scheuring, 1877). M. Guigue le savant archiviste du Rhône,
dans l'introduction qu'il a bien voulu écrire pour mon édition des Œuvres de la prieure de
Pelotens, établit le premier la véritable filiation de Marguerite. Le père de l'auteur des Visions
était Guichard, seigneur d'Oingt, petite ville murée du Lyonnais, située à quelques lieues à
l'ouest de Polletins.