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388 LA R K V U !•: LYONNAISE Dig, dm, don, l'air frémit des appels longs et rauques. De leur queue agitée émouchant leurs flancs las, Elles ouvrent leurs yeux, empruntés par Pallas (Dit Homère), Pallas, la déesse aux yeux glauques ; Dig, din, don, l'air frémit des appels longs et rauques, Dig, din, don, le troupeau remplit l'immense pré. Toutes y sont : Bayette, aux flancs roux, et Frominte, Blonde comme Gretchen ou le beau grain que teinte Le signe du Lion ; Balise, au front barré ; Dig, din, don, le troupeau remplit l'immense pré. Dig, din, don, c'est Mourette, à la robe d'érèbe ; Blanchette, albâtre pur ; Bardelle, au rein bâté; La Boucharde levant son museau tacheté ; Dorat dont le flanc d'ocre est semblable à la glèbe ; Dig, din, don, c'est Mourette, à la robe d'érèbe. Dig, din, don, le taureau les suit en mugissant ; Il aspire avec bruit leur amoureux effluve ; Son sein bout de désirs comme une ardente cuve : Tel d'Europe jadis le porteur tout puissant ; Dig, din, don, le taureau les suit en mugissant. Dig, din, don, dans l'air clair le carillon redouble, Et clochettes, en folle ardeur, de s'agiter. Ces trois sont en mineur, et semblent imiter Les cloches de chez nous : leur voix triste me trouble ; Dig, din, don, dans l'air clair le carillon redouble. Dig, din, don, l'une sonne en timbre de cristal, Voix de harpe angélique ; une grosse bourdonne Et fait la basse sourde ; une troisième tonne ; L'autre semble appeler les moines au claustral ; Dig, din, don, Tune sonne en timbre de cristal.