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L'EXPOSITION DE TURIN1 LE PALAIS PRINCIPAL — SUITE i — La salle de concert est fort belle. C'est une rotonde de quarante mètres de diamètre, une des plus grandes qui aient encore été construites. Vingt colonnes corinthiennes supportent la voûte en prtio n de sphère, d'un seul jet, écrasée en anse de panier. Vingt œils-de-bœuf font pénétrer largement le jour dans la salle. Au- dessus des œils-de-bœuf, s'ouvrent vingt longues fenêtres voilées d'un store peint. Entre les œils-de-bœuf et les fenêtres, sont peints en camaïeu vingt médaillons, représentant en bustes les musiciens les plus célèbres de toutes les nations. De tous ces illustres, Verdi est le seul vivant. L'école française est représentée par Halévy et Auber ; l'école allemande, entre autres, par Richard Wagner. Les compositeurs italiens sont en majorité. Une sorte de lanterne sur- monte la voûte. Huit larges portes donnent accès dans la salle. Une estrade élevée est préparée pour l'orchestre. Un petit orgue a été monté au sommet. La décoration de la salle, blanche, rehaussée d'or, est gaie et pimpante. L'aspect général est à la fois imposant et gracieux. J'ai entendu dans cette salle d'admirables concerts, où l'on jouait de toutes les musiques, y compris de celle de Richard Wagner, que les Français s'obstinent à traiter de charivari. i V. la Revue lyonnaise d'août 1884.