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SONNETS i LA SCIENCE Entre deux infinis, d'un néant qui m'accable Epouvanté ; frustré de la foi des aïeux ; Ridicule jouet d'un destin misérable, J'implore du secours : on me dit que les dieux Sont morts. Sur leurs débris, déité secourable, La Science, appelée à dessiller les yeux, Seule est debout. — Science! à mon bras tend le câble; Où m'accrocher? Dis-moi quels bocages pieux Cachent la douce Paix! Dis qui je suis, d'où vins-je? — L'âme n'est qu'un vain mot; tu descends du grand singe. — Et le singe? — Saturne, avec un lent progrès, Le tira du reptile. —• Après?— Le vil mollusque Produisit le reptile. — Après? — Remonte jusque A l'atome, embryon de toute vie. — Après?