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LK l ' K E S I D K X T B A U D K r U K 123 impérial à Lyon, administrateur des Hospices, et de Marie Gavinet. De cette union sortirent : 1° Anaïs, mariée à Eugène Lagrange, décédé en 1862, premier président de la Cour de Riom. — Leurs deux fils Julien et Henri Lagrange, l'un procureur à Saumur, l'autre substitut à Lyon, sont descendus volontairement de leurs sièges en 1880, se refusant ainsi h participer à l'exécution des iniques décrets du 29 mars. Us occu- pent aujourd'hui, un rang distingué dans le barreau de Lyon ; 2° Marie-Anne-Herminie, mariée, vers 1838, ;'iM. Henri Sériziat, mort Président de Chambre à la Cour de Lyon ; Et 3° Henri-Louis, né le 29 mai 1815, objet de cette notice. Les premières années de Henri-Louis Baudrier, se passèrent a Lyon, dans la maison patrimoniale, dite la cour Saint-Romain, pittoresque souvenir du vieux Lyon, rasée naguère pour faire place il l'avenue de l'Archevêché. L'été, il habitait à Irigny, sur les bords du Rhône, chez son aïeul M. Maret. Ses premières études se tirent au collège royal de la ville. Son intelligence et son appli- cation lui valurent de précoces et constants succès. Il eut, entre autres, pour professeur, l'illustre abbé Noirot, dont il conserva tou- • jours un pieux souvenir, et parmi ses camarades plus d'un, comme les de Parieu, les Fortoul, le docteur Teissier, le président Rieussec, ont conquis un rang distingué dans le monde. Dès cette époque, se manifesta chez le jeune Henri Baudrier un grand amour pour les livres ; ses récréations se passaient dans la belle bibliothèque de sou père, et ses petites économies étaient consacrées h des achats de vieilles éditions, dans la boutique du célèbre bouquiniste Rivoire, voisin de la maison paternelle. Là se rencontraient aussi, journellement nos plus célèbres bibliophiles et ils étaient nombreux alors ; le jeune Baudrier écoutait, avec le plus sérieux intérêt, leurs causeries et souvent il s'est plu à rap- peler ce souvenir. En quittant le collège royal de Lyon, sa famille l'envoya à Paris pour y suivre les cours de l'Ecole de droit où enseignaient alors les plus illustres professeurs. A la fin de ces études, il eut la douleur de perdre son père, et par M. Maret, homme de lettres j cette maison a fourni plusieurs branches) "entre autres, celle des Maret de Saint-Pierre.