page suivante »
— 569 — fut adjugé 3.680 fr. Une statuette d'enfant en bronze xvm e siècle, 1.600 fr. ; un groupe en bois peint du XVe siècle, très incomplet, 1.120 fr.; un faune en marbre de l'époque romaine (trouvé dans le Rhône à Vienne), très restauré, 2.150 fr. Dans les horloges et pendules, un régulateur de forme droite, en laque xvn e siècle a été vendu 1.850 fr., des pendules d'applique Louis XIV en écaille et cuivre, entre 1.500 et 2.000 fr., une pendule Louis XVI en marbre blanc, couverte de bronzes dorés, a été poussée jusqu'à 5.800 fr. Un trumeau de glace Régence, surmonté d'une peinture, a fait 2.500 fr. ; trois trumeaux de glace en bois finement sculpté de la fin du xvm e siècle, 7.400 fr. Une harpe avec crosse en laque et décor de fleurs au vernis martin, belle pièce de Naderman, a été vendue 3.800 fr. Dans les meubles, un petit chiffon- nier Louis XV en bois de rose a trouvé preneur à 3.250 fr., une petite console-bureau en acajou avec fond de glace, 2.450 fr. ; des commodes du xvin e siècle entre 2.000 et 4.000 fr. ; un meuble d'appui en bois de rose, 3.250 fr., un très petit secrétaire Louis XVI à abattant en bois de rose, 2.700 fr. ; une table-bureau Louis XVI en bois de rose, 4.200 fr. ; un petit bureau à cylindre en acajou, 2.100 fr.; une bibliothèque Empire en acajou, 2.000 fr.; une armoire Régence en noyer, 2.450 fr. et une armoire Louis XVI en noyer, 2.300 fr. Dans les sièges, signalons un fauteuil Louis XVI finement sculpté, 1.400 fr., une chaise longue Louis XVI en une pièce, 1.800 fr, 6 chaises Louis XVI avec siège en forme de violon, 2.600 fr., Enfin une tapisserie des Flandres du com- mencement du xvn e siècle, verdure avec décor d'arbres, jardins, eaux vives et oiseaux, a été payée 13.100 fr. Il n'y a pas eu de prix intéressants à signaler pour la 2e vente. Le total a été de plus de 300.000 fr. « La pièce principale était une statue d'Hébé en terre cuite peinte, de grandeur naturelle, du sculpteur lyonnais Chinard. Bien qu'elle soit connue de la plupart des amateurs, l'histoire de cette statue est assez curieuse pour être redite une fois de plus. Il se vendit pendant la guerre, au château de Saint-Savin, près de Bourgoin, un certain nombre d'objets anciens. Une statue, brisée en plusieurs morceaux, fut négligée au moment de la vente et fut seulement remarquée par un bouquiniste de Lyon qui venait d'acheter la bibliothèque du château ; il offrit quinze francs de ces débris qui lui furent donnés par dessus le marché ; il les proposa sans succès à un amateur pour 150 fr. ; mais ce même amateur, en cherchant dans les vieux papiers achetés par le bouquiniste, découvrit un mémoire de Chinard qui authentiquait la !" statue. Ce mémoire, en effet, notait la livraison de plusieurs pièces de sculpture et décrivait ainsi l'Hébé : « Une statue en terre cuite de cinq pieds et demi d'une seule pièce représentant une Ebès, 300 livres » ; le mémoire adressé au commandeur de Me- non, au château de Saint-Savin, était acquitté en 1783 non sans avoir été quelque peu réduit. Au vu de cette pièce, le bouquiniste augmenta ses prétentions et offrit la statue pour 1.500 fr. au même amateur ; celui-ci en parla à un de ses parents que cette pièce n'intéressa pas. Bref, l'Hébé fut vendue à M. Vioud qui, après l'avoir fait très habile- ment restaurer, en demandait 70.000 fr. Il ne voulut pas la laisser mettre en vente à moins de 55.000 fr., bien qu'une offre ferme de 45.000 eût été faite : elle ne trouva pas preneur et fut retirée. Cette statue est une œuvre charmante, dans la manière de