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étrangers et des savans » se rendre pour les admirer dans ce jardin « dessiné
avec goût » I. Le public lyonnais y fut admis une première fois du 5 au 20
juin 1806, moyennant « une modique rétribution » destinée en partie « aux
ouvriers qui ont travaillé et travaillent encore » à la conservation du précieux
monument, et en partie aux œuvres paroissiales d'Ainay. La journée du
26 juin, un jeudi, fut réservée aux maîtres de pension, instituteurs et insti-
tutrices, ainsi qu'à leurs élèves ; chaque chef ou conducteur de groupe reçut
gratuitement un exemplaire de la petite monographie d'Artaud, en vente
pour le public « chez le jardinier de M. Macors » a . Puis, le jardin est fermé,
afin que la mosaïque reçoive « les dernières réparations dont elle est suscep-
tible » 3. Il s'agit sans doute de la construction du temple. Les entrées
payantes recommencèrent-elles ensuite ? Probablement. Quoi qu'il en soit,
le 15 octobre 1808 4, « M. Macors prévient qu'à compter du I er novembre
jusqu'au I er mai prochain, on ne pourra se présenter pour voir sa mosaïque ;
que pendant ce temps il sera fait de nouvelles fouilles derrière sa maison, sur
les ci-devant remparts d'Ainai et dans les jardins dont la vente a été annon-
cée par affiches 5, et que la dite vente sera différée jusqu'au retour de la
belle saison ».
      Le plan du lot VI (fig. 2) montre la maison en question presque en
bordure de la rue projetée nord-sud (rue Bourbon ou de la Direction), la
façade tournée à l'est. Macors se dispose donc à explorer le terrain du lot
III. Sur la marche et les résultats de ces fouilles, autre manifestation de son
zèle pour les arts, nous sommes renseignés par lui-même. Dès le 16 novem-
1808, il écrit 6 au maire, M. Fay de Sathonnay : « Depuis quatre jours j'ai
      1. « Le jardin où elles sont a été dessiné avec goût ». Pour le rédacteur des Curiosités, Cochard, les deux
mosaïques, l'une dans le lot VI, l'autre, nous allons le voir, dans le lot III, sont dans un seul et même jardin.
Il a dit un peu plus haut, parlant des fouilles qui ont produit la découverte des deux mosaïques : « On ne peut
que savoir gré à M. Macors du zèle avec lequel il s'est livré à faire des fouilles dans sa propriété ».
      2. Bulletin deLyon, 1806, p. 173 et 199.
      3. Ibid., p. 199.
      4. Ibid., 1808, p. 329. — Leia mai 1808, « en présence des sociétés savantes, dans le jardin de M. Macors,
rue de Pusy, à la Mosaïque », il y avait eu des expériences de « dépuration et prompte bonification des eaux
même les plus corrompues » par les fontaines àfiltresSmith et Ducommun. Ibid., p. 148 et 153.
      5. Les Petites Affiches de Lyon, 20 juillet 1808, p. 2, contiennent l'annonce suivante relative sans doute à
ce projet de vente : « Terrain à Saint-Joseph, quartier d'Ainai, qui pourra être divisé en huit lots ; s'adresser à
Me Desgranges, notaire, place des Carmes, n° 85 ». Il s'agissait apparemment des lots II et III, les anciens lots
Cohert, possédés alors par safille,la dame Laurent.
      6. Arch. mun., R ! a.