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tratif de 1813 constate que le préfet inscrivit d'office, au budget de cette
année, le crédit refusé et que le gouvernement le maintint I .
      Mais la Ville arriva trop tard pour traiter avec les Dépierre et pour
payer la mosaïque seulement 6.000 francs. Elle avait été vendue, le 10
août 1813, à Victor Riffaut, architecte, grande-rue des Capucins, et
Jacques Rivoiron, place des Jacobins, au prix de 4.900 francs 2 . Ceux-ci
avaient déjà fait démolir le temple et se disposaient à faire enlever le
pavement pour le faire transporter à Paris, lorsque le maire, M. d'Albon^,
en vertu de la loi du 8 brumaire an III pour la protection des monuments,
et en vertu des droits que pouvait avoir la Ville sur cette découverte, prit,
le 16 août, un arrêté, revêtu de l'approbation préfectorale le 20 4, inter-
disant « l'enlèvement des deux mosaïques qui existent dans le jardin
Macors », et chargeant M. Artaud, directeur du musée, de pourvoir aux
mesures pour en assurer la conservation. Les sieurs Dépierre accusent
réception de cet arrêté au maire le 25 août, et, dès le 10 septembre, le
charpentier Barbara présente un devis pour la construction d'un hangar
destiné à remplacer le temple. Le 15 octobre, le maire d'Albon signe, avec
Riffaut et Rivoiron, un traité par lequel ceux-ci cèdent à la Ville leurs
droits (sur la mosaïque des Jeux du cirque) moyennant une somme de
7.000 francs, 4.900 qui représentent le prix payé aux propriétaires du
terrain, et 2.100 « à titre de remboursement des frais et indemnité conve-
nable ». La Ville s'engage à déplacer la mosaïque dans les trois mois ou à
prendre. arrangement avec les sieurs Dépierre. Le préfet approuve ce
traité le 16 octobre et autorise le maire à disposer d'une somme de 1.000
francs pour compléter le crédit de 6.000 inscrit au budget de 1813. Le
compte administratif nous montre qu'il fut déboursé sur les fonds de cet
exercice, non pas 7.000, mais 7.535 francs, le surplus s'appliquant au
hangar.de Barbara et à d'autres ouvrages ou travaux exécutés par le même
pour la préservation de la mosaïque 5.
     1. Registres des délibérations (séance du 13 janvier 1815).
     a. R2a.
     3. Ibid. ; y voir aussi la lettre de Dépierre au "maire (15 novembre 1815).
     4. Ibid., ainsi que les pièces suivantes.
     5. Registres des délibérations, séance du 13 janvier 1815. D'après le dossier R2a, le 38 octobre 1813, la
préfecture autorisait le paiement à Barbara de 300 fr. du hangar ; le ao novembre et le I er décembre, Barbara
présentait deux devis, l'un de 177 fr. 53, l'autre de 197 fr. 29 ; le ai juillet 1814, la préfecture autorisait le
paiement de 175 fr. (travaux exécutés pour préserver la mosaïque des eaux).