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— 15 — est très faible, puisqu'elle varie de 3 à 15 fr. pour un cours d'une durée de six mois. Le principe du paiement a été admis et est maintenu parce qu'il représente sur celui de la gratuité l'avantage d'intéresser les jeunes gens à l'œuvre tout entière. Les bénéfices matériels, intellectuels et moraux que la population des ouvriers et employés lyonnais retire de cet enseignement sont consi- dérables. Au moment où la mise en pratique de la loi Astier sur l'enseigne- ment professionnel et l'apprentissage nécessite partout la création d'orga- nisations coûteuses, Lyon se trouve d'avance doté de celle-là , qui a fait ses preuves. Sa tâche sera facilitée par les sympathies qu'elle compte dans le monde patronal et dans le monde ouvrier, si bien que l'adaptation aux exigences de la loi nouvelle se fera sans difficulté. Depuis quelques années, certaines Chambres syndicales avaient eu recours à la Société d'Enseignement professionnel pour l'organisation de l'apprentissage dans leur corporation, notamment le Syndicat patronal des bijoutiers et orfèvres et la Chambre syndicale de la métallurgie. Moyennant une subvention que lui alloue le syndicat, la Société d'Ensei- gnement professionnel organise des cours d'après les directives qui lui sont données. La seule différence entre ces cours et les autres, c'est qu'ils sont professés dans la journée pendant les heures de travail et que le temps qu'y passent les apprentis leur est payé. Les patrons bijoutiers et les métallurgistes ont donc devancé sur ce point le législateur. D'ailleurs les Lyonnais ont toujours estimé qu'il appartenait à chaque profession de décider de l'opportunité et du fonctionnement de l'enseignement profes- sionnel dans des conditions qui ne gênent pas l'industrie et que ce n'était pas l'affaire de l'Etat ni des départements, ni des communes, lesquelles ne sont pas qualifiées à cet effet. Pour répondre aux besoins particuliers de chaque industrie, l'enseignement technique doit avoir un caractère local et- régional, c'est à cette condition seulement qu'il pourra rendre des services sans apporter d'entraves à l'action industrielle. Lyon s'est toujours distingué par son initiative en cette matière. C'est ainsi que la nécessité de l'apprentissage pour former des ouvriers d'art dans la soierie avait amené, un peu avant la guerre, la création d'une organisation spéciale pour cette industrie. Les progrès successifs qui ont