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de la Rédemption et du Bon-Pasteur, puis, comme monuments civils,
le Palais du Commerce et la Caisse d'Epargne. Le Palais du Commerce,
édifié aux frais communs de la Ville et de la Chambre du Commerce,
sur les plans de l'architecte René Dardel, fut inauguré par l'empereur
Napoléon III au mois d'août 1860. Oserons-nous ajouter à cette liste
de monuments civils et religieux la première vespasienne installée en
mars 1861 sur le quai Saint-Antoine, en face de la rue Dubois, et que
tous les journaux de l'époque s'accordent à trouver de forme très élégante
et digne de servir de modèle ?


                                     iâ


     Le Second Empire avait vu la cité lyonnaise s'évader de ses étroites
frontières, s'étendre sur la vaste plaine de la rive gauche et s'embellir
considérablement, mais la guerre de 1870 vint arrêter pendant quelque
temps ce merveilleux essor. Pendant dix années, la ville ne se modifia
en rien, elle semblait recueillir ses forces pour en faire un usage plus écla-
tant. Puis, lorsqu'elle se sentit prête, ce fut une explosion magnifique
et dont il semble que rien n'eût pu l'arrêter. Entre le Lyon actuel et celui
de nos pères il y a toute la différence d'une grande cité moderne en plein
développement à une préfecture de province. Certains chiffres pourront
en donner une idée : alors que la longueur totale des égoûts de la ville
était de 69 kilomètres en 1871, elle s'élevait à plus de 186 en 1905 ;
le nombre de voyageurs transporté en 1877 par les 60 voitures des sociétés
d'omnibus, soit environ 4 millions, passait au chiffre de plus de 63 mil-
lions pour les 300 voitures circulant en 1906.
     Ce fut en 1880 seulement que Lyon se réveilla de la torpeur qui
avait suivi la secousse de la guerre franco-allemande et que commença
l'ère des-grands travaux de voirie, ouverture de rues ou transformation
de quartiers. Pour éviter une trop fastidieuse énumération nous ne
relaterons ici que les plus importants.
      Le gouvernement de Louis-Philippe avait, ainsi que nous l'avons