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 milieux son caractère ouvert, sa franchise et son excellent cœur, Léon
 Boitel avait déjà, à Lyon, une véritable influence. Son amie, Mme Des-
 bordes-Valmore ne manquait jamais d'y recourir lorsqu'elle apprenait
 qu'un artiste de sa connaissance était engagé à Lyon. Le nouvel arrivant
 était toujours adressé par elle à Boitel — qui lui faisait un article et lui
 rendait la presse favorable — et au bon docteur Vinay, médecin du Grand-
 Théâtre et de Marceline lorsqu'elle jouait à Lyon le drame et la comédie
en 1821-1823.
      Elle y revint en 1834 avec son mari et leurs enfants et Boitel, qui
trouvait encore le temps de rimer, écrivit pour elle des vers qu'il lui
offrit le 6 mars 1834, au bal des Artistes, avec une couronne de lauriers
cachée sous des fleurs.
      Boitel se maria la même année ; il épousa, le 19 septembre 1834,
 Mlle Marie-Louise Koch, fille d'un propriétaire-rentier de la rue Saint-
Marcel et s'installa au n° 36 du quai Saint-Antoine où, d'après son ami
Vingtrinier, il recevait fréquemment ses collaborateurs lyonnais.
      Peu après il fit à son tour la connaissance de ces « Prisons de Perrache »
où avait été écrite la préface de Lyon vu de Fourvières. A la suite sans
doute d'un article paru dans la Glaneuse après les journées d'avril 1834,
il avait été condamné à quelques semaines d'emprisonnement ; Mme
Desbordes-Valmore le félicitait, le 23 juin 1834, de sa mise en liberté.
      Elle lui avait écrit de Rouen, huit mois auparavant : « Savez-vous que
l'on fait des revues partout, en Bretagne, à Rouen... La littérature s'é-
veille ! » Boitel songeait certainement, à cette époque, à créer à Lyon une
revue. Il en signa la préface le 25 décembre 1834 et sa Revue du Lyonnais (1)
fut la plus féconde et la plus durable de toutes ses tentatives décentrali-
satrices. Son appel, imprimé dans le premier numéro du nouveau pério-


    (1) La Revue du Lyonnais, compte, de 1835 à 1901, 121 volumes in-8. Successivement dirigée par
Léon Boitel (1835-1851), Aimé Vingtrinier (1852-1880), Mougin-Rusand (1886-1897), puis Léon Galle
(1897-1901), elle comprend cinq séries :
    i r e série : 1835-1848 (Tables). — 2e série : 1850-1865 (Tables de cette série). — 3 e série : 1865-
1875. — 4e série : 1875-1880. — 5e série : 1886-1901.
    Les imprimeurs de la Revue du Lyonnais furent Léon Boitel (1835-1852), Aimé Vingtrinier (1853-
1880), Mougin-Rusand (1886-1897), V° Mougin-Rusand (1897-1898), Waltener et C16 (1899-1901).