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et de la République cisalpine, flanqué d'une escouade destinée à prendre
la place de la première et à continuer la route jusqu'à Milan ; en traversant
Pesaro, on aura requis un notaire qui dressera le procès-verbal ; Hédouville,
titularisé extraordinairement chancelier de la légation française, le para-
phera et les témoins sans exception y apposeront leur nom à côté du sien ;
immédiatement une estaffette spéciale et toute prête en emportera un
exemplaire au ministère des Relations extérieures à Paris. Les deux der-
niers paragraphes appellent une reproduction in extenso ; on verra que
Fesch ne lésinait pas autant qu'il en a été accusé, et que l'état physique
de sa victime ne lui était pas si indifférent ; il lui eût été cruel de restituer
aux enquêteurs et aux juges un malheureux individu consumé de fièvre
et à bout de souffle.
       « 6° Le citoyen Hédouville, était-il spécifié, est chargé de pourvoir,
pendant toute la route, tant en allant qu'en revenant, à tous les frais de
poste, de nourriture et de logement, s'il y a lieu, de toutes les personnes
composant l'escorte ; il acquittera aussi les honoraires que pourra récla-
mer le notaire de Pesaro et, en général, tous les autres frais que les circon-
stances non prévues peuvent occasionner pendant la durée de ce voyage.
Il lui sera remis à cet effet, au moment de son départ, une somme de
mille écus romains, destinée à fournir à cette dépense, et de l'emploi de
laquelle il comptera à son retour. Si, par des circonstances qu'on ne peut
prévoir, le citoyen Hédouville jugeait à quelque époque du voyage que
la somme qui lui resterait ne serait pas suffisante alors pour la dépense
qu'il aurait à faire, il est autorisé à demander au gouvernement de Pesaro,
au nom du cardinal Fesch, le supplément qu'il jugera nécessaire et dont
il comptera également.
       « 7° Le cardinal Fesch recommande au citoyen Hédouville de se
conformer le plus ponctuellement qu'il lui sera possible à la présente
instruction dans toutes les circonstances qui y sont exprimées ; quant à
 celles qu'il n'a pas été possible d'y prévoir et qui peuvent cependant se
présenter, le cardinal Fesch s'en remet à la prudence du citoyen Hédou-
 ville, ne doutant pas que, dans tous les cas, il ne se comporte en homme
 d'honneur et l'engageant surtout à ne pas perdre de vue que l'objet essen-
 tiel de sa mission est de contribuer en tout ce qui pourra dépendre de lui