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— 317 — et de la République cisalpine, flanqué d'une escouade destinée à prendre la place de la première et à continuer la route jusqu'à Milan ; en traversant Pesaro, on aura requis un notaire qui dressera le procès-verbal ; Hédouville, titularisé extraordinairement chancelier de la légation française, le para- phera et les témoins sans exception y apposeront leur nom à côté du sien ; immédiatement une estaffette spéciale et toute prête en emportera un exemplaire au ministère des Relations extérieures à Paris. Les deux der- niers paragraphes appellent une reproduction in extenso ; on verra que Fesch ne lésinait pas autant qu'il en a été accusé, et que l'état physique de sa victime ne lui était pas si indifférent ; il lui eût été cruel de restituer aux enquêteurs et aux juges un malheureux individu consumé de fièvre et à bout de souffle. « 6° Le citoyen Hédouville, était-il spécifié, est chargé de pourvoir, pendant toute la route, tant en allant qu'en revenant, à tous les frais de poste, de nourriture et de logement, s'il y a lieu, de toutes les personnes composant l'escorte ; il acquittera aussi les honoraires que pourra récla- mer le notaire de Pesaro et, en général, tous les autres frais que les circon- stances non prévues peuvent occasionner pendant la durée de ce voyage. Il lui sera remis à cet effet, au moment de son départ, une somme de mille écus romains, destinée à fournir à cette dépense, et de l'emploi de laquelle il comptera à son retour. Si, par des circonstances qu'on ne peut prévoir, le citoyen Hédouville jugeait à quelque époque du voyage que la somme qui lui resterait ne serait pas suffisante alors pour la dépense qu'il aurait à faire, il est autorisé à demander au gouvernement de Pesaro, au nom du cardinal Fesch, le supplément qu'il jugera nécessaire et dont il comptera également. « 7° Le cardinal Fesch recommande au citoyen Hédouville de se conformer le plus ponctuellement qu'il lui sera possible à la présente instruction dans toutes les circonstances qui y sont exprimées ; quant à celles qu'il n'a pas été possible d'y prévoir et qui peuvent cependant se présenter, le cardinal Fesch s'en remet à la prudence du citoyen Hédou- ville, ne doutant pas que, dans tous les cas, il ne se comporte en homme d'honneur et l'engageant surtout à ne pas perdre de vue que l'objet essen- tiel de sa mission est de contribuer en tout ce qui pourra dépendre de lui