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Martinière, où l'on édifiait les superbes immeubles de la salle Rameau
et de la Martinière des Jeunes filles. Rappelons encore pour mémoire,
parmi les grands travaux de voirie exécutés depuis 1880, la création de la
rue Hénon et de la place Ollier, l'élargissement de la rue de Trion et le
prolongement de l'avenue de Saxe et du cours Gambetta ; enfin, sans
nous arrêter à d'autres transformations moins importantes, la construc-
tion de la gare des Broteaux et du quartier avoisinant.
     L'œuvre à laquelle la municipalité lyonnaise semble s'être surtout
attachée depuis 1880 est la création d'écoles pour les divers degrés de
l'enseignement, mais plus spécialement pour l'enseignement primaire.
C'est un fait vraiment inconcevable qu'il n'existait pas à Lyon, avant cette
époque, des écoles primaires ayant cours ou préau pour la récréation des
enfants. En 1905, il avait déjà été construit vingt-six groupes scolaires,
depuis, un certain nombre d'autres ont été achevés ou sont encore en cons-
truction. Mais l'œuvre n'est point encore terminée car il existe beaucoup
d'écoles situées dans des étages d'immeubles sales, tristes, parfois même
insalubres. En 1885, l'Ecole normale des Instituteurs s'installait dans les
bâtiments construits pour elle sur le clos Jouve et, en 1888, le Président
Sadi Carnot inaugurait pour celle des Institutrices les magnifiques locaux
de l'édifice élevé sur l'emplacement de l'ancienne propriété de la
Tourrette.
     L'enseignement supérieur et l'enseignement secondaire n'étaient
point délaissés, et successivement étaient édifiés les superbes palais de
la Faculté des Sciences et de Médecine en 1877, celui des Lettres
en 1890, l'Ecole de Santé en 1895 et l'Institut de Chimie en 1900. Le
Lycée des Jeunes filles, qui pendant longtemps avait été étroitement logé
dans les bâtiments de l'ancienne institution Poncin, sur le quai des Bro-
teaux, prenait possession, en 1902, du palais construit à son intention
sur la place Saint-Pothin. En 1914, l'architecte Rogniat terminait le nou-
veau lycée des garçons dont les plans et la construction lui méritaient,
en 1920, la plus haute récompense accordée aux architectes français.
     Depuis 1880, tous les ponts sur le Rhône ont été reconstruits sauf
le vieux pont de la Guillotière et le pont Saint-Clair, sur la Saône ont
été jetés les ponts de l'Homme-de-la-Roche, de la Feuillée et d'Ainay.