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— 196 — Martinière, où l'on édifiait les superbes immeubles de la salle Rameau et de la Martinière des Jeunes filles. Rappelons encore pour mémoire, parmi les grands travaux de voirie exécutés depuis 1880, la création de la rue Hénon et de la place Ollier, l'élargissement de la rue de Trion et le prolongement de l'avenue de Saxe et du cours Gambetta ; enfin, sans nous arrêter à d'autres transformations moins importantes, la construc- tion de la gare des Broteaux et du quartier avoisinant. L'œuvre à laquelle la municipalité lyonnaise semble s'être surtout attachée depuis 1880 est la création d'écoles pour les divers degrés de l'enseignement, mais plus spécialement pour l'enseignement primaire. C'est un fait vraiment inconcevable qu'il n'existait pas à Lyon, avant cette époque, des écoles primaires ayant cours ou préau pour la récréation des enfants. En 1905, il avait déjà été construit vingt-six groupes scolaires, depuis, un certain nombre d'autres ont été achevés ou sont encore en cons- truction. Mais l'œuvre n'est point encore terminée car il existe beaucoup d'écoles situées dans des étages d'immeubles sales, tristes, parfois même insalubres. En 1885, l'Ecole normale des Instituteurs s'installait dans les bâtiments construits pour elle sur le clos Jouve et, en 1888, le Président Sadi Carnot inaugurait pour celle des Institutrices les magnifiques locaux de l'édifice élevé sur l'emplacement de l'ancienne propriété de la Tourrette. L'enseignement supérieur et l'enseignement secondaire n'étaient point délaissés, et successivement étaient édifiés les superbes palais de la Faculté des Sciences et de Médecine en 1877, celui des Lettres en 1890, l'Ecole de Santé en 1895 et l'Institut de Chimie en 1900. Le Lycée des Jeunes filles, qui pendant longtemps avait été étroitement logé dans les bâtiments de l'ancienne institution Poncin, sur le quai des Bro- teaux, prenait possession, en 1902, du palais construit à son intention sur la place Saint-Pothin. En 1914, l'architecte Rogniat terminait le nou- veau lycée des garçons dont les plans et la construction lui méritaient, en 1920, la plus haute récompense accordée aux architectes français. Depuis 1880, tous les ponts sur le Rhône ont été reconstruits sauf le vieux pont de la Guillotière et le pont Saint-Clair, sur la Saône ont été jetés les ponts de l'Homme-de-la-Roche, de la Feuillée et d'Ainay.