Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                  — 180 —
      Un autre service public vint également, à la même époque,
contribuer au bien-être général de la population lyonnaise, c'est celui
 des omnibus ou voitures publiques circulant dans l'intérieur de la ville.
Les premières furent établies en 1820, mais ce ne fut guère que dix ans
plus tard que l'organisation de ce service public, d'une si grande utilité,
put être réglementée par la Ville. A la veille de la Révolution de 1848,
il n'existait encore que deux lignes urbaines : celle de Perrache à la Pyra-
mide de Vaise et celle de Perrache à Saint-Clair. Cette dernière, après
avoir suivi les quais de la Saône, traversait la place Bellecour pour longer
la rive droite du Rhône jusqu'à la place Saint-Clair.
      La municipalité de cette époque apporta une attention particulière
aux questions de voirie. C'est ainsi qu'elle construisit les premiers trottoirs
que l'on ait vus à Lyon. Elle transforma le numérotage des immeubles
et les plaques indicatrices des noms de rues. L'usage du numérotage des
immeubles remonte, pour notre ville, au dix-septième siècle, mais il
n'avait jamais été réglementé. Ce fut vers le milieu du règne de Louis-
Philippe que la rriunicipalité décréta que les maisons seraient numérotées
par nombres pairs d'un côté de la rue, par nombres impairs de l'autre.
Elle tenta également plusieurs essais pour indiquer au moyen de cou-
leurs différentes, sur les plaques portant le nom des rues, l'emplacement de
la rue relativement au cours du Rhône et de la Saône, mais elle dut re-
noncer à ce projet en raison des difficultés qu'il présentait.
      Le règne de Louis-Philippe vit construire à Lyon un grand nombre
de ponts, soit sur le Rhône, soit sur la Saône. C'est d'abord la passerelle
du Palais-de-Justice en 1830, puis en 1835 le pont de l'Hôtel-Dieu pour
lequel les concessionnaires, qui avaient déjà bâti le pont Lafayette, eurent
à entrer en lutte, tout ainsi que Morand au siècle précédent ; le pont
La Feuillée en 1837, la passerelle du Collège en 1840. En l'année 1846,
le nouveau pont du Change remplaça l'antique pont de Pierre, si curieux
avec ses maisons s'avançant en avant de la première arche, et au milieu
sa petite chapelle, édifiée en 1648, transportée depuis au bas de la montée
du Chemin-Neuf, et dans laquelle vint au monde, si nous en croyons la
légende, un enfant qui devait être plus tard le docteur Antoine Gailleton,
maire de la Ville de Lyon. Enfin, en 1848, on construit sur le Rhône un