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     La construction de l'Hôtel de Ville est le premier exemple relaté
dans notre histoire locale d'une transformation de quartier servant à
l'embellissement et à l'assainissement de la cité, Il est d'autant plus à
signaler qu'il a enrichi notre ville de deux de ses plus beaux monuments.




      Lyon resta près d'un siècle sans changements importants ou tout
au moins constituant de notables embellissements. Des immeubles se
construisent au sud de la ville à mesure que la population s'accroît ; de
nouveaux bâtiments viennent augmenter le grand Hôtel-Dieu et l'hôpital
de la Charité ; trois nouveaux ponts en bois sont construits sur la Saône,
l'un le pont de Sainte-Claire, en face de l'église d'Ainay, en remplacement
de l'ancien pont de bateaux, un autre qui portera le simple nom de pont
de bois, sur l'emplacement de notre actuel pont de l'archevêché et le
troisième dit petit pont Saint-Vincent, plus en amont, à la hauteur
de l'église Saint-Paul. Nous citerons cependant comme un véritable
embellissement la transformation du tènement de Bellecour qui, depuis
sa conversion en parc d'artillerie par le baron des Adrets, était resté
absolument abandonné. Le Consulat qui l'avait acheté, décida enfin, en
1677, après avoir tenté d'en faire une promenade et un jeu de mail, de le
transformer en place publique. Après le traité d'Utrecht, en 1713, on y
érigea une statue équestre de Louis XIV, dont le piédestal monumen-
tal, dessiné par l'architecte Marc Chabry, était orné de deux groupes
de bronze : le Rhône, de Guillaume Coustou, €t la Saône, de son frère
Nicolas ; ces deux groupes décorent aujourd'hui le vestibule de l'Hôtel de
Ville. Quelques années plus tard, en 1719, l'architecte Robert de Cotte
construisait, avec le concours de Bertaud de la Vaure, les superbes bâti-
ments appelés Façades de Bellecour qui devaient être en partie détruits
pendant la Révolution.
     Vers le milieu du dix-huitième siècle Lyon, toujours resserré entre
ses deux fleuves, ne s'étend encore, au nord, que jusqu'à la place Croix-