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            er
 dique, le I janvier 1835, était un véritable manifeste. Il voulait faire
 « une œuvre lyonnaise avec des noms et des matériaux appartenant à
 notre sol... Etre originaire de Lyon ou habitant du Lyonnais ou traiter
 un sujet qui intéresse notre localité, telles sont les conditions exigées de
 quiconque voudra prendre place à nos côtés ».
       Tous ses collaborateurs ou amis de la Glaneuse, de Lyon vu de
 Fourvières, du Papillon, de la Mosaïque lyonnaise, se groupèrent de nouveau
 autour de lui, renforcés de nouvelles recrues. Il allait avoir des articles
 ou des poésies de Coignet, Kauffmann, Bertholon, M.-A. Périer, Billiet,
 Jérôme Morin, Mme Niboyet, Collombet, des abbés Dauphin, Jacques
 et Pavy, de P.-A. Martin « déporté d'avril », d'Hénon, Péricaud, Bréghot
 du Lut, Silvain Blot, le docteur Pointe., Leymarie, Amédée Roussillac,
 Victor de Laprade, Ozanam, Th. de Seynes, Marceline Desbordes-
 Valmore, Chelle, Panseron, Grognier, Jane Dubuisson, Ph. Hedde, Bolo,
 H. Fortoul, Sainte-Beuve, Bordes de Parfondry, Jean Tisseur, Soulary —
 et de maints autres.
      Boitel avait trouvé sa voie. Même ici, l'on peut affirmer que sa Revue —
 dont la collection complète est aujourd'hui fort rare — reste un document
 des plus précieux, indispensable à quiconque veut étudier, sous l'un
 quelconque de ses aspects, l'histoire lyonnaise des deux derniers tiers
 du xixe siècle.
      La somme de travail qu'il dut y consacrer, indépendamment de
sa collaboration personnelle et de son labeur professionnel quotidien,
n'absorba pas cependant tout son temps, bien que sa santé fut des plus
médiocres : elle l'obligea, en 1837, à s'aller soigner aux eaux du Mont-
Dore.
      Il réunit les éléments du recueil Lyon ancien et moderne, par les colla-
borateurs de la Revue du Lyonnais, dont la première partie, très artistique-
ment illustrée par Leymarie, paraît en 1838, avec une préface de l'artiste
à la gloire de Lyon, et le tome II en 1843. En 1836, il imprime son second
volume de vers, Feuilles mortes ; en 1836-1837 il collabore à VEcharpe,
album lyonnais qui donne dans chaque numéro une lithographie et une
romance avec sa musique. Il fait des lectures aux séances de la Société
littéraire, historique et archéologique de Lyon dont il est membre