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ERREUR DE L'OPINION. 481 Le même document nous apprend encore qu'à main droite de la porte de Jérusalem, celle de seint Estiene devers aqui- lon, au devant de la maladrerie, il existait une polerne dite de Saint-Ladre, qui donnait entrée dans un passage couvert conduisant aux dépendances du saint Sépulcre, par lequel les Sarrazins, devenus maîtres de la ville, introduisaient les pèlerins chrétiens, pour leur interdire la vue des autres par- ties de la cité sainte. La situation des lieux ne permet pas de supposer que cette communication secrète pût se rapporter a la porte de Saint-Etienne dominant la vallée de Josaphat, fort loin du saint Sépulcre. Elle ne pouvait partir que d'un point rapproché, voisin de la porte de Damas, devers aquilon, Nous devons aussi conclure de ce que nous venons de lire aux numéros 4 et 5, qu'il faut chercher au nord et au dehors de la ville, à main droite en entrant, et tout près de l'entrée, a côté de la route conduisant à Damas, l'église et le monastère de Saint-Etienne, construits par les premiers chrétiens sur le lieu- même où le saint martyr avait été lapidé. 6° Deux plans de Jérusalem, de forme circulaire l'un et l'autre, remontant aux XIIe et XIIIe siècles, publiés par Le- lewel dans l'atlas et le texte de sa Géographie du Moyen- Age, confirment pleinement et dans la plupart de leurs dé- tails les données fournies par l'auteur du Roumans de Go- defroy de Buillon, relativement a la porte et k la rue de Saint-Etienne, comme a celles dites de la vallée de Josaphat. En outre, dans le plan, dont la construction remonte au XIIe siècle, on voit figurer un édifice portant le nom du premier martyr, à l'extérieur et tout à côté du lieu où figure aujourd'hui la porte de Damas. Or, au chapitre 1 er de sa huitième pérégrination, Quaresmius nous apprend, sur la foi d'Evagrius, qui écrivait au IVe siècle, que l'impératrice Eu- 31