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MÉDAILLIER LYONNAIS. 459 du métal et les ont vendus à l'orfèvre, qui les a fait dis- paraître pour toujours dans le creuset. A l'appui de cette probabilité nous pourrions citer des personnes qui, ayant rempli plusieurs charges honorifiques rétribuées par des jetons de présence, les ont échangés contre de l'argen- terie de Sable. Par conséquent, si quelques-uns échappent par hasard à la fonte, c'est qu'il en a été gardé, par ostentation, juste ce qu'il en faut pour marquer les points d'une partie d'écarté, ou bien parce qu'un ama- teur, en passant, les aura aperçus dans une vitrine où ils auront été placés en attendant le jour delà fonte, et se sera décidé à faire l'acquisition d'une de ces pièces moyennant un prix un peu plus élevé que le poids légal. La série de nt>s jeton? consulaires est bien à peu près dans le même cas, mais elle a l'avantage qu'on a souveni frappé en bronze les mêmes jetons qu'en argent, de sorte qu'il est plus facile d'en retrouver ; ce qui fait aussi que cette collection, quoique très-incomplète, n'offre pas de lacunes aussi grandes que celles de la Chambre de commerce. Espérons qu'avec le temps ces lacunes disparaîtront, et qu'on parviendra à faire connaître tout ce qui peut exister encore de celte intéressante série. § II. MÉDAILLE D'OR. AUGUSTA COMMERCIORUM TUTELA. Aux termes de l'article 19 de l'arrêt du Conseil d'Etat du mois de juillet 1702, outre les jetons d'argent qui