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     LES DERNIERS CARLOVINGIENS




  Les Carlovingiens comme les Mérovingiens n'eurent aucune
idée de ce que nous appelons aujourd'hui l'unité nationale. Les
Capétiens eux-mêmes ne l'eurent pas d'abord ; mais peu à peu
cette idée sefitjour, et elle s'est imposée ensuite au point de ne
plus permettre aux souverains la division du pays entre leurs en-
fants, du moins d'une manière absolue. Si parfois ils donnent une
part aux puînés, c'est à la condition de l'hommage à l'aîné, et du
retour à la couronne dans certaines circonstances.
   Le système du partage héréditaire du royaume fut particuliè-
rement fatal aux derniers Carlovingiens, car on aurait tort de
croire, avec les auteurs de l'Art de vérifier les dates, que ce par-
tage n'eut pas lieu sous Louis d'Outremer. Ce prince divisa aussi
son royaume, déjà si restreint et si souvent occupé par les aïeux
de Hugues Capet, (Eudes, Robert et Raoul), qui préparaient les
voies à la dynastie capétienne. Cette division eut lieu pour don-
ner une part aux deux enfants de Louis d'Outremer : Lothaire et
Charles ; mais l'aîné s'empara de tout après la mort de son père,
et voilà ce qui a trompé les historiens.
   Nous avons la preuve de ce partage dans deux chartes de
Cluny qui font mention du règne de Charles.
   La première porte la souscription suivante : « Ego Bernardus,
« escripsit et datavit die jovis, in mense octyber, anno primo
« régnante Carlo rege. »
   C'est un acte de constitution de dot en faveur de la dame
Neutelt, par Engelard, son mari. Engelard donne à cette danie



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